La traversée
Vous aviez eu un petit aperçu de notre traversée sur le
bateau entre Genova et Palermo avec la photo de Bassem sur le bateau. Bon
autant vous dire que ça a été long, mais long. Tout d’abord l’embarquement où
les véhicules qui doivent traverser sont en file indienne dans le port puis
l’arrivée du bateau, le débarquement des arrivants puis notre embarquement. Sur
les conseils avisés de Boris et Barbara, nous avions tout prévu pour la
traversée, sac de couchage, nourriture, …
Pendant les 20 heures de traversée, nous avons eu le temps
de réfléchir, faire un premier bilan de notre voyage. Nous avions vécu une
étape importante, celle de l’Espagne et du Portugal. Notre passage en France a
été l’occasion pour nous de voir les amis, mais cela n’était qu’un passage.
Avec une certaine appréhension, nous abordions une nouvelle étape, celle de la
suite du voyage en commençant par l’Italie, par la Sicile. Une appréhension sur
le fait de toujours faire de belles rencontres, vivre des choses fortes, de voir
de belles choses.
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Voilà notre bateau qui arrive dans le port de Gêne, il a pour nom, La Superba. |
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Enfin nous embarquons, et comme de bien entendu, les camping-car et autres gros engins, entrons en dernier dans le monstre. A a a la queue leuleu, a a a ... |
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C'est une ambiance particulière que celle d'un bateau. On fait un peu référence soit à la croisière s'amuse, soit à Titanic. En fait ni l'un ni l'autre, il n'y a pas Grover pour nous amuser, ni Leonardo ni Kate pour nous émoustiller. Alors on fait des photos. |
Palermo
En ce dimanche soir, 9 décembre, nous arrivons à Palermo,
nous quittons vite le port et nous nous dirigeons vers un endroit recommandé
par un contact via CouchSurfing, tranquille. Arrivé à peu près à l’endroit
indiqué, nous atterrissons dans un quartier populaire, petit port de pêcheurs.
Nous trouvons même un restaurant pour rassasier notre appétit. En ce qui
concerne les rencontres, nous avons des promesses pour aller boire un verre,
mais pas de confirmation.
La nuit passe et au matin, Bassem consulte de nouveau
les invitations. Sans nouvelles de nos contacts, nous tracerions dans la journée
pour la ferme à côté de l’Etna. Bingo, nous avons une proposition concrète.
Andréa, nous propose de nous rencontrer dans la journée. Nous changeons de lieu
de parking et on se rapproche du centre pour le rencontrer. A son arrivée, nous
faisons la connaissance d’un jeune étudiant de 23 ans plein d’entrain et près à
nous faire partager sa connaissance de la ville.
Nous allons donc avec lui à la découverte de Palerme, le
Palerme des petites rues, des petites échoppes, des quartiers populaires. Tout
cela nous convient très bien, c’est tout à fait le type de visite qui nous va.
Il nous fait également visiter un centre associatif où il est bénévole, un
centre qui accueille les migrants extra-communautaire pour les aider dans leur
démarches, leur permettre d’avoir des cours d’Italien, des cours pour passer le
permis de conduire, cours qu’Andréa leur fait. Pendant sa permanence, avec
Bassem nous nous fixons dans un café pour mettre en ligne l’article sur notre
passage en France. Nous le retrouvons ensuite pour partager une bière avec des
amis à lui.
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Dans le quartier de Garraffello, nous découvrons ce qui reste d'une oeuvre artistique d'un dénommé UWE, qui a utilisé les ruines de maisons bombardées pendant la guerre et où il a fait son oeuvre. |
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Ici Andréa nous montre un "resto" typique dans la rue où les cuissons sont faites devant nous. |
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Nous passons également dans le quartier de Ballaro où les métiers de l'artisanat sont bien représentés. Ici le travail du cuivre martelé. |
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Nous nous arrêtons manger un plat typique du quartier à base de pois chiche. La méthode de préparation et de cuisson ne sont pas du tout les même que celle que nous avons l'habitude de manger dans le Hommous par exemple et nos estomacs l'ont ressentis. |
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Le centre d'accueil pour les migrants est adossé à une ancienne université complètement vide. Mais interdiction d'étendre les activités du centre dans ces bâtiments vides, alors que le centre pourrait mettre à disposition des chambres, il y a 80 pièces vides ! |
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Ici le marché du quartier de Ballaro, plein d'odeurs, de bonnes choses, ... |
Nous passons notre deuxième nuit à Palerme, face à la mer à
côté de cette œuvre d’art fixé sur l’horizon. Nous retrouvons Andréa pour
partager le déjeuner. Il nous emmène dans ce vieux restaurant de quartier, où
l’on mange dans la rue des spécialités de fruits de mer et plein de petites
entrées à déguster. La digestion se passe dans les rues, à déambuler. Nous
faisons également la connaissance de Michel, jeune ivoirien arrivé à Palerme il
y a deux mois. Pour le soir Andréa nous propose une soirée pizza dans la maison
familiale avec fabrication de la pâte et cuisson au four à bois, maison qui se
situe sur les hauteurs de Palerme. Bon on ne va pas dire que nous avons mangé
les meilleures pizzas du monde, mais au moins nous avons fait l’essai.
Après manger nous finissons la soirée dans le quartier de ce
bar populaire très sympa où la bouteille de bière de 75 cl est à 1, 5 euro.
Retour sur les hauteurs de Palerme où nous avons laissé le camion. Le
lendemain, Andréa nous fait découvrir un peu l’intérieur des terres. Des
paysages magnifiques qui nous laissent espérer de belles visites pour la suite
de la découverte de la Sicile. Après ces trois premiers jours en Sicile, la
magie de cette île nous a gagné, un coup de foudre pour les paysages, la ville
et les gens… et comme le dit le poète B.A. à propos de la Sicile […] cette terre magique où les volcans se
réveillent, la raison brule et le cœur bat… Notre appréhension de départ
est vite effacée et la suite du voyage sur cette île volcanique prometteuse.
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Nous profitons du beau temps pour visiter un peu la ville, ici la Cathédrale. |
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Dans pas mal de rues de la ville, des artistes s'en donne à coeur joie pour décorer les murs, et pour le plaisir de nos yeux. |
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Le restaurant où nous avons mangé. Regardez la joie de Bassem pour déguster un calamar à la plancha. Le tout arrosé d'un vin blanc de la maison. |
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Pour ceux qui comme moi ne sont pas trop fan des calamars, il y avait ce plateau de fruits de mer frits. Un régal. |
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Ici le "buffet" des entrées où chacun remplis son assiette. Beaucoup de préparation à base d'aubergines. Bassem retrouve des saveurs du Liban. |
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Nous passons devant cet établissement qui a été le premier a refuser le contrôle de la mafia à Palermo. La conséquence directe a été une bombe posé dans l'établissement. Ce qui n'a pas empêché les propriétaires de continuer l'activité. |
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Sur les hauteurs de Palermo, l'apprenti cuisto suit les conseils avisés pour la préparation de la pâte qui servira pour les pizzas et le pain. |
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Pendant ce temps là, les préparatifs s'activent pour chauffer le four à bois à l'extérieur. Deux heures de temps sont nécessaires pour amener le four à température. |
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Malheureusement nous n'auront pas assez bien chauffé le four et nos pizzas ont mauvaises mines. |
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Au matin, nous avons une belle vue sur la vallée et Palermo. |
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Nous passons au bistro prendre un café, un vrai, un italien et Bassem en profite pour déguster une pâtisserie typique du nom de Buccelato, fourré aux figues et noisettes. |
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Notre ballade à l'intérieur des terres, nous fait découvrir de superbes paysages à quelques kilomètres seulement de la mer. |
Le lendemain nous filons le long de la côte nord pour une
dernière étape avant les choses sérieuses et la cueillette des olives sur les
flancs de l’Etna. Nous nous arrêtons à S. Agata di Militello, face aux Îles
Eoliennes et Bassem ira même jusqu’à se baigner en ce 14 décembre (dernier bain
de l’année ??). Pour aller chez Pippo qui nous accueille dans sa ferme,
nous traversons les montagnes et nous montons jusqu’à 1500 mètres d’altitude en
45 minutes. Assez de temps pour avoir un paysage complètement différent, de la
douceur de la côte nous passons à la rigueur de la montagne avec 1 mètre de
neige au sommet. En nous approchant de notre destination, le climat redevient
plus doux, quoique montagneux. Les champs de vignes et d’oliviers se font voir,
entourés de murs de pierres sèches comme c’est la tradition ici, des pierres volcaniques forcément.
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Nous nous sommes arrêté à S Agata di Millitello et au loin, les Îles Eoliennes. |
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14 décembre 2012, Bassem en profite pour la dernière baignade de l'année ??? Suspense ! |
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1 heure 30 après sa baignade et quelques kilomètres seulement, nous avons gravis 1500 mètres d'altitude et gagné 1 mètre de neige. Heureusement le chasse-neige était passé ! |
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Nous n'aurions pas imaginer découvrir de tel paysage sur notre route. |
Pippo nous accueille dans sa ferme. Il nous fait visiter
rapidement. Il nous explique que cette année 2012 n’aura pas été très bonne
pour lui. Il y a d’abord eu la sècheresse qui n’a pas permis un bon rendement
des cultures puis un incendie qui a partiellement ravagé une partie des
terrains. Notre venue est une manière pour lui de sauver une partie des
meubles. Il est en effet tout seul pour s’occuper de tout ça. Nous ne
commençons pas le jour même, mais le lendemain. Ni Bassem, ni moi n’avons
cueillis des olives, mais notre bonne volonté devrait suffire. Et c’est partie
pour la cueillette. 3 jours de travail à 3 ont permis de collecter 300 kilos
d’olives, pour un résultat de 70 litres d’huile. Pippo est content, c’est un
bon rendement. La vie avec lui s’organise. Il nous fait découvrir d’autres
facettes de la ferme, l’apiculture, la vigne dont nous dégustons les produits
avec parcimonie. Il est de ces personnes qui font très attention à ce qu’elles
mettent dans leurs assiettes et nous ne mangeons que des produits bio. Le plus
difficile pour nous n’étant pas de manger des produits bio, mais surtout de
faire une croix sur la viande, car il est végétarien. Cela étant dit, ça ne va
pas nous faire du mal et nous apprécions les découvertes culinaires
qu’imposent ces choix (plantes ramassées, champignons, …).
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L'entrée de la ferme de Pippo, on est vraiment à la campagne. A gauche l'Etna à droite la vallée. |
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Nous avons pu assisté à la formation d'un nuage particulier au dessus de l'Etna, dont nous ne voyons pas la sommet car nous sommes trop proche et les nuages en plus sont omniprésents. |
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Nous apercevons ici la trace d'une coulée de lave où se fixe la neige. Chez Pippo nous sommes à 750 mètres d'altitude, l'Etna lui dépasse les 3000 mètres. |
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Et voici notre hôte, Giuseppe dit Pippo, qui nous guide pour les manoeuvres de la cueillette. |
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Pas besoin d'échelle pour Bassem, tel un homme des bois, il se faufile dans l'arbre pour décrocher les plus hautes olives. |
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Au pied de l'arbre, nous avons disposés des filets dans lesquels tombent les olives. Une fois toutes les olives récoltées, un premier tri d'effectue pour retirer un maximum d'impureté. |
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On ne peut pas dire que l'on a pas une belle vue pour la cueillette. |
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Et voilà le résultat de 3 jours de travail, 300 kg d'olives prête pour le pressoir. |
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Au pressoir (je sais vous alliez imaginer le vieux pressoir en boir et tutti quanti, non non non, machines moderne, centrifugeuse etc. Et voilà le fruit de notre travail, 70 litres d'huile. Le rendement est satisfaisant. |
Nous serons avec Pippo jusqu’à Noel. Nous ne savons pas
encore très bien l’itinéraire de la suite, mais nous allons rester en Sicile
jusque début janvier pour remettre pied sur le continent dans le sud de
l’Italie, en Calabria (spéciale dédicace).
Ciao a tutti. Bacci
Fred