Grèce : Partie V : Suite et fin

A chaque fois que l'on quitte un pays, c'est toujours avec un peu de nostalgie. La Grèce n'en démordra pas ! Ni Bassem, ni moi ne connaissions ce pays, nous ne savions pas comment l'aborder, nous ne savions pas ce que nous allions y trouver. Tout l'intérêt du voyage me direz-vous ! Et bien aux termes de ce petit tour de Grèce (4700 km en 2 mois), nous pouvons dire que nous avons fait une belle découverte, un trésor trop méconnu et surtout des rencontres marquantes, en témoigne encore celles qui vont vous être conter dans cet article. Demain, mercredi 20 mars, nous partons encore vers l'inconnu, mais d'abord place à cette fin de parcours grecque.

L'itinéraire des ces 2 mois

Voici à quelques détails près, notre itinéraire à travers le pays. 31 étapes différentes auront marqué ce tour.

 Les Météores

Le dernier article était écrit depuis Kastriki, au pied des Météores, site incroyable. Tout d'abord, arriver aux Météores, c'est voir se profiler au loin, ces énormes blocs de roche qui sortent de terre, comme des champignons. Phénomène géologique surprenant qui date de l'époque où la Thessalie était une mer fermée. Il est possible aujourd'hui de visiter 6 monastères, les autres sont en ruines ou ont été détruit. Le jour de notre arrivée, nous avons donc rencontré Pierre et Marion puis nous sommes allés visiter un premier monastère, les autres, vu l'heure tardive, étaient déjà fermé. Nous nous sommes donc installés au camping de Kastraki, et nous prévoyons pour le lendemain, une petite randonnée à travers les rochers et ainsi atteindre quelques monastères. Partis à 11h, nous finirons notre marche à 16h, en ayant visiter 2 monastères, St Nicolas et le grand Météore. Malgré la volonté de suivre les indications d'une carte qui indiquait un sentier de randonnée, nous réussirons à ne pas suivre l'itinéraire prévu. Il faut dire que les sentiers ne sont pas forcément super bien indiqués et que globalement en Grèce, il n'y a pas sur-information pour nous pauvres touristes. C'est l'occasion de demander son chemin et essayer de communiquer, je dis bien essayer.
En rentrant au camping, nous faisons la connaissance de Fred, un voyageur français, sac au dos, qui a le projet d'aller jusqu'en Chine avec des amis qui le rejoignent à Istanbul. Il fera la route avec nous jusqu'à Thessalonique, ce qui l'arrange bien, car il a trainé un peu en route et il ne lui reste plus beaucoup de temps pour rejoindre Istanbul.

Ici le Monastère Agios Stephanos, le premier que nous avons visiter en ce dimanche 10 mars. Des cars entiers de touristes italiens, russes viennent visiter les monastères.

Le début de la construction des monastères a débuté au XIVe siècle quand des moines se sont fait chasser du Mont Athos où sont érigés plusieurs monastères que nous ne visiterons pas car un peu compliqué.

Petit instant de méditation au milieu de toute cette spiritualité.

On se demande bien quelle mouche les a piqué pour construire les monastères ici.

Photo prise depuis le village où nous nous sommes arrêtés au camping.

Pendant notre marche, nous voyons notre point de destination, le monastère du Grand Météore. 

Ici dans le monastère de St Nicolas d'Anapafsas, une fresque du XVIe siècle avec une représentation d'Adam donnant des noms aux animaux de la création

Rencontre au détour de notre marche.

L'entrée du monastère de Varlaam est creusée dans la roche

On ne peut pas dire que les moines étaient en reste du côté de la quantité de vin !!!

Au bout de la véranda, le treuil qui sert encore aujourd'hui à monter les vivres pour les moines résident.

Ici dans le monastère du Grand Météore, St Pierre qui regarde le squelette d'Alexandre le Gtand, comme quoi on a beau être grand, on ne reste qu'un simple mortel !

Après les Météores, nous prenons la route de Thessalonique en ménageant un peu le camion qui fait des siennes. Petit problème de carburateur, mais rien de grave. Nous voulons atteindre Thessalonique pour aller au garage. Nous ferons donc une étape sur la route, au bord de la mer bien sur !

Thessalonique 

Nous avions entendu beaucoup de bien de cette ville, la deuxième du pays après Athènes. Autant cette dernière ne nous avait pas attirée, autant Thessaloniki l'était. C'est ainsi que nous prévoyons plusieurs jours de stop dans la ville. Nous avons aussi quelques contacts avec CouchSurfing pour nous faire visiter la ville. En arrivant nous déposons Fred le marcheur à la gare, il doit se renseigner pour tracer à Alexandroupoli puis Istanbul. Bonne continuation à lui jusqu'en Chine.

Nous longeons le côte et nous dépassons la ville pour essayer de trouver un coin tranquille pour nous garer et passer les nuits. En sachant qu'aussi grande soit-elle, Thessaloniki n'a pas de camping ouvert. Mais pas de soucis pour nous, nous repérons un parking avec du passage, pas trop isolé, juste en face de la mer. Pendant que Bassem est parti explorer le quartier a pied, je vois passé tout un groupe de cyclistes baroudeurs. Ils passent trop vite pour que je les arrête. Quand Bassem revient, nous partons faire une ballade sur le bord de mer. Il y a d'ailleurs un bord de mer très sympa à Thessaloniki, malheureusement tout n'est pas fini, mais c'est un beau projet que se dessine pour se ballader.

En arrivant à la Tour Blanche qui est le symbole de la ville, nous apercevons le groupe de cyclistes qui fait une pause. Bassem les aborde, et il se trouve que ce sont des français !!! (enfin en partie) Ils vivent une aventure incroyable. La plupart d'entre eux sont partis de France il y a 3 ans et demi, oui oui. Ils arrivent de Chine et sont partis d'Ouest en Est, en commençant par l'Amérique Latine. Un projet de fou. Des gens parfois se joingnent à eux pour un instant, comme cet iranien ou cette mexicaine ou alors cet autre français, pour quelques jours. Parfois ça commence comme ça et certain continuent l'aventure avec le groupe initial. Ils viennent de la région parisienne à côté de Fontainebleau. Nous savons où ils vont dormir et nous les laissons pour la soirée car nous avons un rendez vous avec Stefanos de CouchSurfing, qui va nous faire visiter un peu la ville. Ce que nous faisons le soir même, Stefanos est un bon guide et grâce à la taille humaine de la ville, nous repérons vite les différents endroits.

Le lendemain matin nous décidons d'aller voir le groupe de français et Bassem en profite pour faire un petit plongeons. L'odeur d'un bon café et d'un thé suffira pour rameuter les 12 cyclistes dans le camion. Nous passerons un moment fort sympathique autour du petit déjeuner, surtout que la pluie commence à tomber et qu'on est mieux à l'abris. Je crois que nous n'avons jamais été aussi nombreux dans le camion, le tout dans une ambiance très sympa. Nous avons à faire à des gens super avec un super projet. Nous avions un peu l'impression de partir et voyager un peu chichement, en comparaison de ce que nous avions, et puis en fait ce type de rencontre nous fait prendre conscience que nous voyageons dans le luxe, question de référence. Nous essayerons de les recroiser dans la ville, il doivent faire un spectacle de cirque pour gagner un peu d'argent, mais le temps ne les aidera pas. En effet les 2 jours suivant, le vent et la pluie ont décidé de jouer sur scène, du coup la température chute un peu et nous fait prendre conscience que nous ne sommes qu'en mars, ce qui nous avait un peu échappé dirons nous. Voici l'adresse du blog des français, très sympa : http://madnomad.over-blog.com/ 

Nous n'oublions pas aussi que nous avons le camion à faire réviser, ce que nous faisons dès le lendemain. Nous trouvons un garage spécialisé dans les moteurs à injection qui nous font un bon nettoyage du carburateur et qui nous rassure pour la suite du voyage. Nous changeons également notre roue de secours qui est complètement morte. Fort heureusement, avec plus de 15000 km, aucune crevaisons, à signaler (oui j'ai touché de la peau de singe !).

Nous aurons aussi un autre guide pour le ville en la personne de Nik, malheureusement, le temps n'est pas de la partie et nous devons interrompre la visite pour cause de pluie diluvienne et grêle. Mais Nik a été un très bon guide, de ceux qui aiment leur ville et ont envie de faire partager ce qu'ils savent. Pour le plus grand bonheur de Bassem, Nik nous amène dans un très bon restau, juste délicieux, très joliment présenter, comme on les aime. 

Nous retrouverons finalement le groupe de français le jour de notre départ. ils n'ont finalement pas jouer à cause du temps, mais nous gardons le contact. Bonne route à eux jusqu'en France. Bises à Océane, Sibylle, Yann, Yann,  Arthur, et les autres.

Même pas serré dans le camion ...

Par contre les vélos ne rentrent pas !!!

Lors de notre visite de Thessaloniki, visite d'une boutique vintage très sympa, dont nous rapporterons un calendrier, on adore

Voici une simple salade servie dans le restaurant, simple mais tellement bonne. D'ailleurs tout était bon dans ce restau.

Merci à Nik pour la découverte de Thessaloniki, aucun commentaire sur la taille, Nil est grand, ok !

Loutra Eleftheron

Nous quittons Thessaloniki même si nous savons que nous n'avons pas fait le tour de la ville complètement. De toute façon il y a beaucoup d'endroit dont nous partons frustrés, ce n'est pas si long 9 mois tout compte fait !

Sur les indications du groupe de français, nous faisons halte aux thermes de Loutra Eleftheron, termes abandonnés mais où l'eau coule toujours. Autant vous dire que nous nous sommes fait plaisir. Comment résister à cette eau qui sort à une température parfaite. Bon ça sent le souffre, mais il parait que c'est bon pour la santé, nous ne nous privons pas. Nous retournerons même le lendemain matin pour un autre bain.

Accessoirement la puissance du jet fait office de massage. Ici l'eau est à peu près à 40° C. 

Toute cette eau chaude qui part dans la rivière, c'est abusé je trouve, hein Bass !

Ici un des bâtiments abandonné où sort la source directement, incroyablement bon

Entre les deux bains aux thermes, nous trouvons cette petite plage très sympa pour passer la nuit. Oui je sais on est à  plaindre ! Vous avez vu le camion au moins !

Xanthi

Nous avons un rendez vous à Istanbul le 21 mars, c'est ce qui nous fera décoller des termes, sinon je crois qu'on y serait encore ! Nous nous mettons donc en route pour Xanthi, cette petite cité est le théâtre d'un carnaval réputé en Grèce, des cars entiers se rendent là-bas pour assister au carnaval. Malheureusement nous n'avons pas la bonne information et nous arrivons un peu trop tard pour profiter de la parade, mais, car il y a un mais, nous repérons dans la foule 2 cyclistes qui n'ont pas l'air Grecs. C'est ainsi que nous abordons Hubert et Nemo, 2 belges qui voyagent depuis près de 6 mois aussi à travers l'Europe et qui se rendent en Russie dans un premier temps puis pour Nemo un chemin qui le mènera jusqu'en Autralie. Nous passons donc la soirée avec eux, on les embarquera même dans le camion pour sortir un peu de la ville et trouver un endroit pour poser le camion et les tentes. Nous passerons 2 jours avec eux, le temps de faire mieux connaissance de ces voyageurs et d'essayer de trouver d'autres termes mais qui n'ont pas de piscine pour que l'on se détente. Ils ont également un blog (http://www.cyclibre.be/wordpress/).

Fin du carnaval à Xanthi

Mais que font ces Belges avec leur vélo ?

Ni une ni deux, on embarque les vélo dans le camion, histoire de profiter un peu du carnaval, qui n'est pas complètement fini.

Après avoir trouvé un endroit tranquille pour passer la nuit, nous repartons à 3 km de la, retrouver des sources thermales. Némo à gauche, Hubert à droite

Voici le robinet d'ou sort l'eau, elle est beaucoup plus chaude que dans les thermes précédentes, au point que l'on se brûle.

Le souffre qui coule laisse des germes qui ne donnent pas forcément envie de se baigner, même si l'eau est chaude.

Dans ces thermes abandonnés de Tomania, nous profitons d'une cheminée pour faire cuire une pizza, on se régale, merci Bassem

Petit dej avec nos compagnon belges, on est bien au soleil 

Dans ces thermes, il y a plein d'installation qui sont inutilisés sommes cette piscine qui n'a jamais servi. 

Voilà notre séjour en Grèce s'achève. Il y aurait encore beaucoup à dire, beaucoup à faire, mais toutes les bonnes choses ont une fin qui nous donne faim d'autres choses. 

Merci de nous suivre, on ne vous oublie pas

Fred