L'Europe en Camion de pompier: 5 octobre 2012

Au moment où j’écris cet article, nous venons de passer la nuit au bord de la mer, dans une crique, la playa de Cueva del Mar. C’est tout simplement magnifique. Bassem a marché ce matin pour aller prendre des photos du lever du soleil. Nous essayons toujours de trouver des endroits ou nous pouvons voir, soit le couché soit le lever du soleil.

Depuis le dernier article publié, nous avons enfin quitter Bilbao. Je dis enfin car en 1 semaine, nous avions de petites habitudes. Le camion ne servait qu’à dormir puisqu’il n’a pas bougé du parking de l’appartement d’Isabel et Zaloa. Nous avons pendant ce temps visiter le musée Goggenheim, visiter la ville, forcément, fais la fête et chose inattendue, nous avons rendu visite à David à Zaragossa. Nous avons profité d’un déplacement professionnel de Zaloa pour faire un aller-retour dans cette ville magnifique avec comme guide David. Même si cela était court, cela nous a fait plaisir de le revoir et de visiter la ville, certes en 24h, mais quand même.

Avec Isabel, nous avons été dans sa ville natale à la découverte de ce qu’a été son enfance, son environnement. C’était très sympa. Nous ne le dirons jamais assez, mais nous avons eu la chance d’être accueilli par des personnes formidables, qui nous ont consacré du temps, au-delà de ce que nous pouvions imaginer. Pour finir cette semaine en beauté, Isa nous a accompagné dans l’ouest du pays basque où sont une partie de ces racines avec la famille, cousins, grand-mère, à Ramales. Nous avons commencé par manger dans le restaurant de son cousin, un maître en cuisine qui cherche toujours à se renouveler, à apprendre de nouvelles choses, c’était tout simplement succulent. A commencé alors pour nous, une nouvelle aventure, avec le départ d’Isa, l’aventure telle que nous l’étions imaginée, la vie dans le camion, en parfaite autonomie. Randonnées, ballades, montagnes au programme de ces derniers jours, des moments magiques comme cette nuit au sommet d’une montagne, un mirador à 700 mètres d’altitudes où le soir nous avons pu admirer le coucher du soleil, puis au petit matin, son lever. Malgré une température plus basse que la vallée, le spectacle en vaut la chandelle. Après ces montagnes de petites altitudes, nous avons commencé les choses sérieuses avec El Picos de Europa, des montagnes à plus de 2000 mètres (2650 m. pour le plus haut sommet). Nous avons fait escale à Potes (prononcer Potesse), où nous avons revu Eva, une cousine d’Isa que nous avions croisée à Ramales et qui est conseillère d’orientation au sein d’une école à Potes. Elle a pu nous conseiller et nous indiquer les choses à faire dans la coin, à la fois les ballades, mais également les spécialités gastronomiques. C’est ainsi que nous avions un très bel endroit pour la nuit, et une ballade pour admirer ces pics de l’Europe de plus près avec une rando qui nous a « hissé » à plus de 1500 m. d’altitude. Nos jambes s’en sont souvenues le soir. Mais le cidre local nous a permis de faire face à ces efforts soutenus. Après avoir quitté Potes, nous nous sommes dirigés vers les Asturies au bord de la mer pour passer la nuit.

C’est incroyable comment nous passons en 1 heure de temps, de la haute montagne à la mer. Ces côtes découpés à la serpe, ces falaises incroyables. Sur le chemin, nous rencontrons des pèlerins de Saint Jacques, d’ailleurs nous suivons plus ou moins le chemin. C’est un endroit où nous nous rendrons avant de nous rendre au Portugal dans quelques jours. Le plus difficile c’est de se dire que nous passons sans doute à côté de plein de petits endroits chouette à voir, mais si nous voulons avancés, c’est un sacrifice à faire.

En tout cas la vie dans le camion s’organise bien. Au fur et à mesure nous améliorons certaines choses pratiques, pour le rangement, l’utilisation de la cuisine. Grâce à Bassem, nous sommes très bien équipé, il a pensé à plein de petites choses qui rendent la vie quotidienne aisée. On ne pense pas qu’un si petit endroit peut contenir autant de choses. Nous ne manquons de rien, pour bien vivre, bien manger et côté budget, pour l’instant, nous sommes dans les clous, non pas dans les choux.

Coté mécanique, le camion a été mis à rude épreuve dans les montagnes, les côtes sont rudes et le moteur est monté en régime à plusieurs reprises pour grimper certaines côtes. La consommation s’en est ressentie en dépassant les 12 litres au 100. C’est un élément à prendre en compte dans nos trajets, certes les petites routes ont un charme inégalable, mais il va falloir parfois sacrifier ces belles vues au bénéfice du kilométrage et de l’avancée de notre itinéraire. D’où la frustration citée plus haut. Quand le camion souffre, il faut se dire que le chauffeur en pâti aussi, la conduite en devient un peu sportive et aussi un peu stressante, en voulant préserver la mécanique, l’attention est de mise à chaque instant. Alors certes l’autoroute est monotone, mais son utilisation sera parfois nécessaire pour la tranquillité du camion et de son chauffeur.

En tout cas nous allions bien et nous sommes bien heureux de vivre ce projet. Nous nous le répétons assez régulièrement. Enfin voici quelques photos afin que vous puissiez partager un peu les merveilleuses choses que nous vivons.