Après avoir quitté la ville de San Jaoa da Madeira, nous
nous sommes donc arrêté dans cette petite ville de Buarcos juste avant Figueira
da Foz, sans grand intérêt mais qui nous donnait une vue sur l’océan, toujours
aussi déchainé.
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Seule photo de Buarco, avec un petit clin d'oeil à la France |
Nous nous sommes rendu compte que suivre la côte n’était pas
formidable, c’est ainsi que nous avons atterri à Coimbra, un peu plus dans les
terres. Le soir où nous sommes arrivés en ce mardi 16 octobre, les étudiants de
la ville commençaient la fête, qui allait durée 1 semaine ou 15 jours et qui
marque le début de l’année. Avant de nous rendre au camping, nous avons pu
apercevoir des dizaines de jeunes, vêtus de leur cape noire, déambulés dans le
centre.
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Les fameuses capes noires et les déguisements de certains étudiants |
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Ils rivalisent tous d'originalité !! |
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Les caddies ne servent pas qu'à transporter le ravitaillement !!! |
Après l’installation, nous nous sommes rendus en ville en bus pour nous
imprégner un peu plus de ces festivités. C’est à ce moment que nous avons vu
défiler des milliers d’étudiants, certains en cape, d’autres déguisés en
fonction de leur spécialité à travers la ville sous le regard des passants,
nous y compris. Des caddies empruntés à divers supermarchés servent de point de
ravitaillement pour la boisson. C’est à qui criera le plus fort, à qui aura la
plus originale parure, tout ça dans une ambiance plus ou moins alcoolisée, nous
dirons plus d’ailleurs. En ce début de soirée, la fête n’en est qu’à son
commencement.
Cette ville, ancienne capitale du pays au moyen âge, est
connue notamment pour son université datant du XVe siècle. Après avoir
sympathisé avec l’un des étudiants qui nous explique un peu ce qui se passe,
nous prenons la décision de visiter d’avantage cette ville, spécialement
l’université. Après le défilé des jeunes, qui ne finit en fait qu’au petit
matin sous un chapiteau monté pour l’occasion, nous nous mettons en quête d’un
restaurant. Attiré par l’odeur alléchante, nous tombons sur un restaurant, une
sorte de cantine qui attire beaucoup de monde. Pendant le dîner, à un moment ou
Bassem a les yeux rivés sur son téléphone qui capte le Wi-Fi, une dame d’une
cinquantaine d’année me regarde et me sourit, soulignant une situation drôle du
fait de l’attention de Bassem rivé à son écran. Je lève mon verre à sa santé. A
la fin du repas, ayant raconté ça à Bassem, nous décidons d’aller les
rejoindre, elle et son compagnon. Nous faisons donc la connaissance de ce
couple hollandais, d’une gentillesse incroyable et à l’histoire marquante. Elle
a effectivement une petite cinquantaine d’année et depuis presque 10 ans, se
retrouve en fauteuille roulant à la suite d’un accident. Mère de famille
accomplie, à 42 ans, elle décide de reprendre des études et de profiter de la
vie. Son compagnon n’est pas en reste puisque qu’il a mené plusieurs projets,
notamment un d’une année en vélo jusqu’en Inde pour aider les jeunes filles
prostituées et récolter des fonds pour elles. Il y a des fois comme ça, et ce
n’est pas la première où l’on se prend des grands coups dans la gueule, qui
nous bousculent, qui nous font dire que la vie est belle. Peu de temps partagé,
mais de grands moments. Nous les recroiserons après le restaurant dans un bar
où des chanteurs de Fado se succèdent.
Malgré un temps maussade et pluvieux, nous allons le
lendemain de notre arrivée visiter cette fameuse université. Un ticket d'entrée
est nécessaire, mais cela en vaut le détour. Des bâtiments magnifique ou des
milliers d’étudiants sont passés, et non des moindres car certains se font
remettre un diplôme dans cette sublime pièce de remise des diplômes. Le Pape
Jean-Paul II en premier. La ville est un dédale de rues arpentées, plus ou
moins large. Bassem est à deux doigts de s’acheter une des fameuses capes
noires, mais à tout bien y réfléchir, elle ne servirait pas à grand-chose. Nous
devons limiter les achats, la place à bord du camion n’est pas extensible.
Avant de partir et après avoir passé 2 nuits à Coimbra, nous nous rendons dans
un petit restaurant incroyable avec un menu du jour à 5 euros, tenu par des
personnes d’un certain âge, nous dirons autour de 70 ans, avec un vin incroyablement
bon pour un prix dérisoire ; 3 euros la bouteille. Après une courte
réflexion, nous demandons au patron s’il en vend. Il nous dit que le vin ne
s’achète pas en boutique mais qu’il peut nous en vendre. C’est ainsi que nous
repartons de Coimbra avec 6 bouteilles sous le bras.
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Le couple de Hollandais, avec le serveur du resto |
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Le café où nous avons écouter le fado |
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L'université de Coimbra |
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Le fondateur et un petit bonhomme à côté !! |
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La salle de remise des diplômes. Bassem au balcon en face doit faire quelques années d'études encore |
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La ville de Coimbra vue de l'université |
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Une autre cantine ou le patron, qui a vécu en France, nous a offert un digestif local ... corsé |
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Si certain manque d'originalité pour leur pot de fleur au balcon, voilà qui est tout trouvé |
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Le fameux restaurant avec le vin à 3€. La nourriture n'est pas en reste, avec des frites maison s'il vous plait !! |
Après Coimbra, nous avons rattrapé la côte, et sur conseil
de nos guides rencontrés ici ou là, nous nous arrêtons à San Pedro de Moel, petit port de pêcheurs
pour admirer de splendides plages, mais le temps ne nous pousse pas à
prolonger, alors nous filons à Nazaré. Ville où nous sentons que l’été est un
point d’orgue pour les activités. Une partie de la ville se trouve sur la plus
haute falaise du Portugal. Après avoir tourné un peu pour choisir le resto,
nous mangeons chez Maria, qui chante le Fado, cette fameuse musique portugaise,
mélancolique. Nous sommes très bien reçus et nous mangeons très bien. Notre
stationnement n’est pas des plus merveilleux mais cela nous satisfait pour la
nuit.
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Temps pourri, mais images magnifiques |
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La ville de Nazaré depuis cette falaise la plus haute du Portugal |
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Nous venons assister au coucher de soleil sur la pointe à Nazaré |
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Malgré le temps couvert, la nature nous offre de splendides paysages |
Le lendemain nous continuons à longer la côte, parfois par
des routes très endommagées et nous faisons halte à Odidos (prononcez
Obidôche). Magnifique petite ville fortifiée, ou Bassem tente un reportage
vidéo, mais cela manque d’entrainement. Nous ferons mieux la prochaine
fois !!
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Toute la ville est entouré de muraille |
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Les maison sont peintes de cette manière, avec soit du bleu, du jaune ou du rouge en coin.
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C’est le jour où arrivent nos compatriotes, Fanfan, Sana et
Lionel à l’aéroport de Lisbonne. Nous calculons juste le temps pour arriver à
l’aéroport pour leur arrivée. Bassem a préparé des pancartes pour chacun
d’entre eux les représentant et c’est ainsi qu’il les accueille dans le hall de
l’aéroport. Les retrouvailles sont joyeuses et fortes appréciables. Ça fait drôle
de se retrouver à l’étranger comme ça, avec eux qui arrivent avec 1h30 de vol
et nous qui venons de passer un peu plus d’un mois sur les route, mais ça fait
tellement de bien de voir nos amis.
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Arrivée à l'aéroport de Lisboa |
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Apéro sur la terrasse de notre appartement |
Le lundi, il est temps pour Fanfan et Lionel de retourner à
Paris. Nous les laissons profiter d’un rayon de soleil et nous nous dirigeons au sud de Lisbonne vers
Setùbal. Sana est impatiente de gouter à la vie de nomades avec le camion. Il
faut dire aussi que pour nous, à partir du moment où nous dormons ailleurs, la
vie avec le camion nous manque. C’est
devenu notre maison, notre point de référence. Et malgré le « luxe »
que peut nous apporter un appartement, nous préférons notre camion.
L’aventure commence pour Sana !
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Et c'est parti pour l'aventure |
Nous allons sur les
traces des dinaurores au Cap d’Espichel et nous nous mettons à la recherche
d’un endroit pour passer la nuit. Dans ce parc naturel, ce n’est pas chose
aisée, mais nous trouvons un parking avec d’autre autocariste avant d’arriver à
Setùbal.
Au petit matin, l’envie nous
prend d’esssayer notre kayak. Nous ne l’avons encore jamais testé ni même
gonflé, mais après une préparation minutieuse, nous voilà parti avec Sana pour
une virée de kayak en mer. Même si l’expérience est de courte durée, elle est
formidable. Cette sensation unique d’être au milieu de l’eau … bon les courants
de la marée limitent nos ardeurs mais nous passons un bon moment sur l’eau.
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Deux reporters à la recherche des traces de dinosaures |
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Les recherches s'intensifient |
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ça y est trouvé. Vous les voyez non ?!? |
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Souvenirs de Sétubal |
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Bassem tente de nouveau la pêche, mais encore une fois, il n'aura pas de succès. il ne lésine pas sur l'effort pourtant. |
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Petit déjeuner après la pêche infructueuse. Tant pis, ce sera café, thé et zaatar |
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C'est parti pour l'aventure ! |
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C'est plaisant de se laisser porter par les courants |
La vie a 3 s’organise. Nous progressons dans le sud du
Portugal mais pas trop. Nous faisons escale quelque part au bord de la mer,
sous la pluie, puis nous décidons tous les trois de nous diriger vers
l’Espagne, en espérant un temps meilleur.
Nous faisons escale à Serpa pour le déjeuner, le dernier au
Portugal, puis nous nous dirigeons vers la frontière Espagnole. C’était sans
compter les caprices de la mécanique, qui nous forcent à nous arrêter côté
espagnol pour un problème d’arrivée d’essence. Notre camion penne à monter les
côtes et manque de s’étouffer. Après quelques minutes de repos, nous repartons
sans encombre. Juste une petite frayeur.
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Viva España |
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Le mécanicien de fortune tente, tente et tente encore !!!! |
Nous arrivons à Zafra, en Extremadura, dans la région de
Badajoz, petite ville conseillée par David à Zaragossa. Avant d’arriver, nous avons pu remarquer de part et d’autre de
la route, des champs d’oliviers à perte de vue, ainsi que des élevages de porcs
noirs en plein air. Rien à voir avec les élevages en batterie de ma chère
Bretagne. Ils ne mangent que des glands, ce qui rend le jambon incroyablement
savoureux. A Zafra, lors d’un apéro, nous nous rendons vite compte que la
région regorge d’olives. Celles servis avec notre boisson sont à tomber par
terre. Cela rappelle à Bassem des souvenirs du Liban. Le temps n’est pas
magnifique, il est même humide, mais cela ne nous empêche pas de parcourir les
ruelles de la ville et Sana de trouver des bottes en cuir à prix modique.
Celles et ceux qui la connaissent savent combien il est important pour elle de
faire de bonnes affaires. Il faut dire que pour la qualité du travail et du
cuir, c’est un beau produit. Bassem profite de cet arrêt dans cette petite
boutique pour acheter une gourde à vin. Cette gourde lui avait été conseillée
par cet italien rencontré à Cueva del Mar qui faisait El Camino de Santiago. Ils
sont irrécupérables, l’un comme l’autre !
Nous trouvons un endroit en bordure de ville pour passer une
nuit paisible, c’était sans compter un réveil en sursaut pour moi par la police
locale vers minuit. Après la surprise créée par cette visite, ils nous
expliquent que des voisins les ont appelé pour signifier leur inquiétude de
voir garé là cet étranger camion étranger, peut-être des romanichels venus
s’implanter dans la région. Cela fait rire un peu les policiers et ils
repartent comme ils sont venus. Au petit matin nous allons faire le
ravitaillement pour le jambon. Nous repartons de Zafra avec un petit stock de
jambon pour les prochaines semaines. En ce jeudi 25 octobre, nous voici sur la
route de Cordoba, 250 km, qui se font sous une pluie incessante et battante qui
ne nous met pas le cœur en joie.
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L'endroit où on s'est fait controlé par la police locale, pas de quoi fouetter un chat |
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Et oui, le fameux couple a été surpris dans les rues de Zafra en plein shopping. Fred c'est fini l'été !! |
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Quelques petites merveilles de cours intérieures à Zafra |
Il me reste à trouver un point de connexion, beaucoup moins
fréquent, pour mettre en ligne cet article et surtout les photos. J’espère que
nous arrivons à vous faire partager un peu à distance nos impressions. Je sais
que certains d’entre vous ont voulu commenter et n’y sont pas arrivés. Ça
semble plus facile à celles et ceux qui ont un compte Gmail, désolé pour les
autres. Nous pensons bien à vous.
Fred