jeudi 18 octobre 2012

17 octobre 2012 - Coimbra


Notre arrivée à Porto se fait en fin d’après-midi en ce vendredi 12 octobre. Nous ne savons pas trop encore ou nous allons dormir. Le trajet depuis Arcade s’est fait dans un silence presque religieux. Sur la route, Bassem me demande de faire demi-tour et de retourner à Arcade passer du temps avec la famille de Roberto. Je décline la proposition. Je ne sais pas si je fais bien ou pas, mais il a déjà été assez dur de les quitter au bout de 2 jours alors j’imagine au bout de plusieurs jours. Aujourd’hui encore après plusieurs jours passés au Portugal, je ne sais pas si j’ai pris la bonne décision, mais en même temps j’ai dans l’idée d’avancer, de découvrir le Portugal, de vivre d’autres expériences.

Pour la première soirée à Porto, la ville a l’air joli, le contact avec les gens se fait moins facilement. Est-ce qu’inconsciemment c’est de notre côté que c’est plus difficile ? La marche est haute après ce que nous avons vécu en Espagne. Je ne sais pas.
Le célèbre pont dans la basse ville de Porto.

Quand nous quittons les bord de la rivière, nous rencontrons beaucoup de rues en pentes, ou alors ces escaliers qui n'en finissent pas.

Nous nous dirigeons vers la côte pour passer la nuit. Nous nous garons à côté d’un camping au bord de la mer, mais il est trop tard pour y aller. Alors nous nous endormons avec le bruit de la mer, c’est pas mal aussi. Au réveil, nous allons nous renseigner au camping sur les prix et la disponibilité. L’accueil se fait en français, ce qui nous arrange, parce que le portugais est un peu moins facile à comprendre que l’espagnol pour moi. Je ne parle pas de Bassem. Donc très bon accueil, nous nous installons, 10 € pour 2 avec le camion l’électricité et l’eau comprise pour une nuit. Parfait. Nous passons une bonne partie de la journée au camping, il y a le Wi-Fi, nous consultons nos mails, les bonnes adresses, nous envoyons quelques demande sur Couchsurfing. A Porto ils sont plus de 200 à être inscrits sur le site, difficile de faire une demande à tous. Le soir nous sortons en ville (40 minutes de bus). La conduite des chauffeurs est sportive et peu importe l’étroitesse des rues, le bus fonce à toute allure, obligeant les gens sur le trottoir à se mettre dos au mur pour laisser passer le bus. La ville semble plus animée que la veille. Il faut dire que les personnes sortent plus tard aussi. La veille nous étions passé dans des bars et des restos déserts, ce soir, c’est la foule qui traine, nous entraine … en fait non, elle ne nous entraine pas, elle ne communique pas, elle nous laisse de marbre. Bassem regrette de plus en plus l’Espagne et notre dernière station. Je ne veux pas me laisser aller par ce sentiment, convaincu que nous n’avons pas assez de recul pour ce jugement.
C'est la fête des étudiants, enveloppés dans leurs capes noires, ils parcourent la ville, jouent de la musique, boivent, un peu, ... beaucoup.

Une des rues animées à Porto, et toute cette foule ou nous ne nous laissons pas emporter

Nous ne sommes pas les seul à avoir de vieilles Citroën ici. Traduction : regardez ce que je dis, ne regardez pas ce que je fais

Les façades des maisons qui bordent le fleuve, pleine de couleurs, plus ou moins passées ainsi qu'ornées de faillences


Nous décidons de rentré au camping, décidé à quitter Porto. Nous avons reçu la nouvelle que nous allons avoir de la visite à Lisbonne. Fanfan et Lionel débarque le 19 pour 3 jours. Cela nous ravi. Sana, qui devait arriver le 20 à Séville, sera dans le même avion que Fanfan et Lionel. Cette nouvelle nous fait du bien et nous savons qu’avec eux nous allons passer du bon temps. Ils repartirons le lundi tandis que Sana continue l’aventure avec nous pour un peu plus de 2 semaines à la découverte de l’Andalousie. En arrivant au camping, il y a eu des arrivées, et notamment des immatriculations françaises, c’est ainsi que nous faisons la connaissance d’Amandine et Mark. Elle est française et lui australien avec des origines arabes de Palestine. Après être rentré d’Australie avant l’été, ils se font un trip Espagne + Portugal. Ils arrivent du Sud du Portugal et leur jugement sur les rencontres qu’ils ont fait (ou plutôt les non-rencontres) ne nous rassurent pas du tout. Nous leur faisons gouter au vin d’Arcade. Rien qu’à l’odeur, la nostalgie nous vient. Nous échangeons bien avec eux et Bassem propose un petit déjeuner avec pain et zaatar, ce qui ravit Mark qui connait bien ça et en tant que chef cuisto, lui met l’eau à la bouche.

Au petit matin, tandis que les jours précédents nous avaient bercés de soleil au petit matin, la pluie fait son apparition et nous indique qu’il est temps de partir. Petit déjeuner dans le camion avec Amandine et Mark, puis nous nous préparons à partir. La douche chaude est appréciable avec ce temps. Nous nous posons toujours la question ou atterrir pour la prochaine étape. Nous avons pris des renseignements avec Amandine et Mark mais rien ne nous fait vraiment envie. Bassem n’a pas de réponse sur Couchsurfing, alors nous allons un peu à l’aveugle, juste un possible contact à une trentaine de kilomètre au sud de Porto. Sans avoir vraiment de confirmation, et sans grande motivation nous nous dirigeons vers cette petite ville. N’ayant internet qu’avec le Wi-Fi gratuit, nous ne sommes sûr de rien. En arrivant à S. Jao de Madeira, nous cherchons un bar avec une connexion. Trouvé ! Puis nous attendons des nouvelles qui viennent heureusement. Ricardo est un artiste peintre, qui a un atelier dans cette ville et qui travaille comme enseignant d’art graphique à l’université de Porto. Il nous fait visiter son atelier, qui est une ancienne fabrique  de chaussure.
L'atelier de Ricardo, il ne manque pas de place.

Il n'occupe qu'une partie de ce grand ensemble. Un autre artiste occupe l'autre partie. 

En fait il se trouve que la ville regorge d’usines. Son atelier est immense. Nous partageons nos impressions sur le Portugal, cela le gêne. Il nous propose d’aller dans un resto au bord de la mer qui a des spécialités de fruits de mer. Parfait. On nous sert un grand plat avec crevette, crabe, riz. Très bien, bien assaisonné. Un premier plus pour ce pays. Merci Ricardo.
Hum, délicieux. nous ne voyons pas car il fait nuit, mais le restaurant donne sur l'océan.

C'est une portion pour deux, mais même à trois nous n'en viendrons pas à bout.

Dans la salle où nous sommes, nous ne risquons pas de manquer de bière !!

Nous dormons sur un terrain à côté de l’atelier son atelier. 

En fait dans le même endroit il y a une usine de fabrication de crayon. Dans la matinée Bassem va se renseigner sur une possible visite. Normalement il faut réserver une semaine à l’avance, mais ils vont voir si c’est possible. Bingo, c’est possible, nous voilà à faire un voyage dans le temps.
Voici l'accueil où commence notre voyage dans le temps.

Dehors, ont été mis en valeur, des anciennes publicités.

La dernière usine sur la péninsule ibérique à fabriquer des crayons, crayons de couleurs, crayons gris. C’est incroyable, le guide parle un très bon anglais, il est étonné que 2 voyageurs se soit « perdus » dans cette petite ville un lundi matin pour visiter une usine. Il nous guide avec passion et conviction. Afin de rester compétitifs, ils doivent réinventer, non pas le produit, mais tout ce qui l’entoure, packaging, publicité. 
Tous les murs sont couverts de graphite. Toutes les machines fonctionnent 

En couleur ça rend un peu différent.

Au deuxième plan, notre guide expliquant à Bassem les différents développement de la marque.

Nous suivons tout le processus de la fabrication.

Les chaines où les crayons prennent la couleur de la mine. Pas moins de 6 passages sont nécessaires.
Les nouveaux produit de la marque

Le produit et le savoir-faire sont les même, du graphite et du bois pour faire un simple crayon. Alors ils s’entourent d’autres compétences pour faire de nouvelles propositions, comme des morceaux de graphites bruts pour les artistes, des crayons publicitaires. L’entreprise est en partenariat avec des artistes comme Ricardo, qui testent les nouveaux produits, font des critiques. C’est dans cette dynamique que certains artistes comme lui sont hébergé dans les bâtiments de l’usine. En fait toute la ville s’est mobilisée pour mettre en valeur tout ce savoir-faire, crayons, chapeaux, chaussures, …
Après la visite, on nous propose une autre usine, celle des chapeaux feutrés, une des spécialités de la ville. Le voyage dans le temps se fait un peu moins, par contre nous sommes impressionnés par la main d’œuvre nécessaire et du travail pour obtenir des chapeaux en feutrine. Ils sont fournisseurs pour de grandes marques, de renommée mondiale.  Ils ne font pas la finition, mais livrent les chapeau avant la touche finale par les client ( Louis Vitton, Borsalino, …) Pas de photos, secret d’entreprise oblige.
Dans le "coffre fort" de l'usine, nous pouvons essayer quelques chapeaux, ici, celui de la police londonienne pour la circulation

Ici le chapeau des portugais qui dressent les chevaux. Il ne manque plus que le cheval ...


Après ces deux visites fortes intéressantes, nous prenons la route vers le sud en longeant la côte au maximum, les routes sont désastreuses avec des nids de poules incroyables. Nous loupons le coucher de soleil sur la mer et nous finissons par nous arrêter juste avant la ville de Figuera da Foz juste en face de la mer.
Voici la seule photo de l'endroit où nous avons passsé la nuit dans cette petite ville.

La suite de nos aventures dans la partie nord du Portugal avec la ville de Coimbra, son université et Lisbonne avec nos amis, dans le prochain article.

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