lundi 4 février 2013

Grèce : Partie I

Bonjour à toutes et tous,

En cette fin du mois de janvier, il est temps de faire un petit point avant de vous conter la Grèce. En effet, à ce moment précis du voyage, nous venons d'en effectuer la moitié.

  • 4 mois et demi sur la route (137e jour sur 274)
  • 12468 km parcourus
  • Une moyenne de 91 km par jour
  • 10733 € de dépensés
  • Une moyenne de 79 E par jour
Bilan de ce point purement mathématique : nous sommes dans les clous. Bon nous avions plutôt tablé sur une  moyenne journalière de 72 €, mais il faut dire que nous ne nous sommes pas privé, on s'est même fait plaisir. A titre d'exemple, le poste "restaurant" représente près de 28 % des dépenses, alors que celui de l'essence en représente 22 %. Nous pourrions sans doute et surement vivre avec moins, mais ce voyage est aussi un accomplissement, un renoncement  qui a précédé et nous avons envie de vivre les choses pleinement. Des remords nous sont parfois venus, à se dire qu'avec cet argent mis de côté, nous aurions pu faire d'autres choses, aider quelqu'un, réfléchir à notre avenir. Et puis au fil du temps, nous nous rendons compte que dans chaque endroit où nous passons, nous laissons des traces. Traces d'amitiés liées, traces de consommation dans des pays où ce n'est pas la pleine saison. Je pense que cela est d'autant plus frappant dans le pays où nous nous trouvons, la Grèce. Moins les gens ont, plus ils donnent. Nous avons tant de leçons à recevoir. On prend souvent pour exemple des pays pauvres pour illustrer cette phrase, mais je peux vous dire qu'il n'est pas besoin d'aller loin pour le voir. Bon fin du paragraphe humaniste, place à la découverte, place à l'aventure.

La Grèce

Après l'Espagne, le Portugal, l'Italie, voilà un pays où ni Bassem, ni moi ne sommes venus. Voilà un pays où ni l'un ni l'autre ne connaissons les rudiments de la langue. Alors pendant cette traversée qui nous mène de Brindisi à Igoumenista, nous ne savons presque rien de ce pays. Nous prenons le bateau à 19h en Italie pour accoster  à 4h du matin heure locale en Grèce. La traversée se passe bien. Malgré les indications contraire, nous parvenons même à faire du "camping on bord", à savoir dormir dans notre camion pendant la traversée. Prendre une cabine coûtait 100 € de plus, la merde. Il aura juste fallut mettre des bouchon d'oreille pour ne pas entendre le bruit du moteur à 10 mètres de nous. 
Réveillé un peu avant 4h, nous débarquons à Igoumenista et nous roulons pour trouver un endroit où continuer la nuit. Nous ne voulons pas rester sur le port ni dans la ville alors nous longeons la côte vers le sud et nous trouvons un petit endroit sympathique, à l'entrée d'un camping fermé pour la saison.
Au petit matin, nous prenons la route en direction du sud en suivant la côte ouest en direction de la ville de Preveza. Nous lisons le guide sur la route et apprenons que sur la route que nous suivons, il se trouve un camping tenu par un couple dont la femme est française, installée depuis plus de 20 ans en Grèce. Peut-être un bon moyen d'avoir des renseignements sur ce pays.
L'accueil dans le camping se fait par une vieille dame qui ne nous demande rien qui nous dit juste de nous installé ou l'on veut. Chose faite juste en face de la mer, encore une fois ! Nous rencontrons la famille, le couple qui tient le camping, les parents du monsieur, le fils et un ami de la famille. Le français nous aide bien. Il n'y a que nous dans le camping, on mange en même temps qu'eux, la même chose qu'eux. On a un peu l'impression d'être comme à la maison, avec le feu de cheminée en plus. il faut dire que le temps ne nous pousse pas à faire quoi que ce soit. La Grèce nous accueille avec la pluie et le vent. Nous resterons 4 jours au camping. Ce qui nous laisse le temps de mettre l'article sur notre périple sud italien, de faire une lessive, bref. Grace à cette famille du camping nous prenons les renseignements concernant le plein de gaz de notre bouteille qui nous sert pour la cuisine et le chauffage (même si nous ne l'utilisons pas beaucoup). En France on nous avait dit qu'on allait galérer parce que ce ne sont pas les même bouteilles, qu'il faut un adaptateur pour chaque pays, tout ça pour nous vendre une installation GPL qui coûtait 1000 €. Que né ni, nous sommes allés dans une station service qui servait du gaz pour les voitures et ils nous ont remplis notre bouteille, et hop, paré jusqu'à la fin du voyage.

Preveza

Après cet arrêt utile, nous nous dirigeons donc vers Preveza, une des principales ville sur cette partie. Nous sommes samedi soir et au fur et à mesure de la soirée, nous voyons la ville s'animer. Nous allons même dans des bars qui n'ont rien à envier aux bars parisiens, dans la déco, la musique, etc. Mais avant ça, nous avons eu le plaisir de goûter à l'accueil extraordinaire des grecques, que ce soit au restaurant, au bar, partout les gens sont agréables, malgré parfois des difficultés de communication. Par exemple dans les bars, si vous prenez 2 verres de suite, sans rien demander, on vous offre le 3e. 
Ruine d'un ancien couvent à Preveza

Au hasard d'une ballade, nous croisons cette épave pleine de charme

Sympa petit bar qui se nomme comme sa déco le montre "TRAM CAFE", ce serait même une crèperie. Ah ces bretons !!

Une des bars où nous avons bénéficiés de l'accueil à la grecque. 

Pour les amateurs, bières locales

Petit Paradis

Après un petit déjeuner, nous reprenons la route sur la côte ouest, en n'ayant qu'une seule condition, suivre la côte. Et c'est comme ça que Bassem aperçoit une petite crique fort sympathique. Nous décidons de faire halte là. Soleil aidant, nous nous posons en savourant ce petit coin de paradis où l'on voudrait rester plus longtemps. 
En chemin, nous profitons des superbes paysage de ce beau pays

Et nous voilà en place, face à la mer, près à admirer le coucher de soleil

N'est-ce pas merveilleux !

Vu imprenable sur la crique, portes grandes ouvertes


Bassem tente même la baignade, même si c'est un peu frais !
Le but du voyage est d'avancer quand même un peu, après un nuit bercés par le bruit des vagues, nous reprenons la route en s'enfonçant un peu à l'intérieur du pays. Nous avons en effet un point de chute prévu.

Kapsorahi

Ce point de chute nous a été désigné par Gilbert, que nous avions rencontrés en Calabre. Il s'était arrêté l'an passé au bord de ce lac Trichonida et y avait passé 3 semaines. Il avait rencontré une famille avec laquelle il avait noué des liens d'amitié. Nous partons donc à) la recherche de cette famille pour leur passer le bonjour de Gilbert. Nous avons en main seulement le nom de 3 personnes. En s'arrêtant au village, nous prenons un verre dans un bistrot/épicerie tenu par un jeune de 14 ans qui parle un peu anglais. Nous lui demandons s'il connait les personnes indiquées. Bien sur ! Et le voilà qui nous conduit avec des copains à lui à ladite famille, dont nous ne savons pas grand chose, à part qu'ils sont sympa et que la mère parle allemand, je savais bien que cette langue me servirait un jour. 
Et nous voilà à frapper à la porte d'Efi et Fotis. Je lui explique que nous avons rencontrés Gilbert en Italie et que nous nous sommes arrêté ici sur ses conseils. La joie se lit sur son visage à l'évocation du prénom de Gilbert. Il nous avait effectivement dit qu'il avait passé de très bon moment en leur compagnie. L'accueil est incroyable, nous voilà auprès du feu de cheminée à discuter de tout de rien, à être servi en boisson, en nourriture comme si c'était prévu. C'est ainsi que nous faisons la connaissance d'Efi, la maman soixantenaire, la fils, Fotis, la quarantaine, pêcheur sur le lac, et du papa. Efi parle allemand car avec son mari, ils ont vécu en Allemagne plusieurs années. Elle le parle très bien. De mon côté c'est assez catastrophique, mais on se comprend. Je n'ai pas parlé allemand depuis presque la fin de mes études secondaires il y a plus de 15 ans. Nous sommes arrivés dans la famille vers 17h, nous en repartirons vers 23h, avec un rendez vous pris le lendemain pour déjeuner ensemble les poissons que Fotis aura pêché le matin même.
Avant d'arriver à Kapsorahi, nous traversons des villages et croisons cette vieille dame.

Nous voilà chez Efi, debout. à gauche, le papa, au fond un ami de la famille et Fotis à droite.

La pêche du matin de Fotis

Nous profitons de l'eau douce du lac pour un nétoyage de notre monture qui en a bien besoin.

Et voici, le déjeuner avec les poissons fris au camion avec Fotis et Efi.

Après le déjeuner, Fotis nous emmène faire un tour de bateau sur le lac.


Nous nous sommes arrêté dans un petit village, le temps de prendre une photo souvenir.

Nous en profitons pour aller voir l'ancien instituteur de Fotis avec sa femme dans leur maison qui ont ces adorables petites chèvres.
De retour au camion, nous nous disons au revoir et à bientôt, car il est très probable que nous repassions les voir après le tour du Péloponnèse. Après ce court passage, nous sommes marqués par tant de générosité et également de la formidable personnalité d'Efi, toujours joyeuse et avec une philosophie de vie très généreuse.

Nafpaktos

A une trentaine de kilomètres de là, nous faisons halte à Nafpktos pour prendre un peu l'air de la ville et sortir un peu. Il faut dire qu'en dehors des villes, il n'y a pas grand monde en Grèce. Sur les 11 millions d'habitants, Athènes et ses alentours en rassemble déjà près de la moitié ! Autant vous dire qu'on peut faire des kilomètres sans voir ni croiser personne.
Sur la route de Nafpaktos

La ville abrite un joli petit port de pêcheur, bien mis en valeur

Au petit matin, nous pouvons apercevoir le pont  qui relit le nord au Péloponnèse aux environs de Patra.

Un chateau surplombe la ville de Nafpaktos

Voici notre lieu de couchage avec la vue sur le Péloponnèse.

Nous sommes monté pour voir le chateau et nous avions une belle vue sur ce bras de mer.

Ainsi que sur la ville.

Paralia Saranti

Après Nafpaktos, nous nous sommes dirigé vers Delphe en longeant la côte, mais en arrivant là-bas, nous avons trouvés porte close du musée et des différents sites. Nous n'avions pas forcément envie de visiter ni de rester là, alors nous sommes redescendu vers la côte, mais nous nous sommes un peu égarés de part mon entêtement (pas breton pour rien le Fredo) et nous nous sommes tapé 4 heures de route sur une voie non bitumée. Même si j'aime le hors piste, il faut dire qu'à la fin ça devenait chiant, même au Burkina les routes était en meilleurs état. Mais nous nous en sommes sortis sans mal, ni pour nous, ni pour le camion. Il faut dire qu'en roulant à 15 km/h de moyenne, on ne risque pas grand chose. Nous sommes arrivés à Paralia Saranti, petit village de bord de mer, où nous avons pu tester une fois de plus un accueil super. Nous sommes rentré dans un bar après le repas où nous étions allés en premier. Personne ne nous a demandé ce que nous voulions, on nous a proposé à manger et offert un coup de vin à boire, tout ça auprès du feu de cheminée et nous sommes repartis sans rien payer. 
En ce qui concerne l'emplacement du camion, nous n'avions jamais été aussi proche de la mer.
Au bord de l'eau, une plage parsemé d'arbre pour l'ombre et les vaches qui broutent.  

Plus de 2000 îles en Grèce dont seulement 170 sont habités

Et voilà le début de notre route caillouteuse pour le moins qu'on puisse dire.

Le pire c'est qu'il y a des pancartes

Cela ne nous empêche pas d'admirer le paysage

Ou de croiser un troupeau de moutons

Des virages où il faudra s'y reprendre à plusieurs fois pour prendre l'épingle

Ces petites maisons ornent le bord des routes  en hommage à certains Saint ou pour honorer la mémoire de personnes

Monastère croisé sur la route où l'on accède par un ascenseur 

à la nuit tombée, nous n'avons qu'une seule hâte, retrouver le goudron

Résultat de ce hors piste à l'arrière !

Le fameux bar

Avec une décoration atypique dirons nous.

Et une statue que nous le monde prend en photo parait-il, alors nous aussi

Et voilà notre emplacement. La mer est tellement calme, qu'on dirait un lac.

Même que Bassem s'est baigné, mais ça n'étonnera personne maintenant.
Après cette halte, il est temps pour nous de rejoindre les environs d'Athènes. En effet Bassem profite de la proximité avec Beyrouth pour aller rendre visite à sa famille pendant 10 jours. Quant à moi, je profite du camping d'Athènes et attend l'arrivée de Barbara le 5 février qui vient pour 10 jours. Pendant 5 jours, je change de copilote. à suivre dans le prochain article.

à bientôt

Fred

2 commentaires:

  1. Quel article fabuleux Fred !! Ca me donne une nouvelle fois l'envie d'être auprès de vous !!! Bisous et belle route

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