mercredi 14 novembre 2012

Espagne, Québec, Allemagne, France, Maroc

Non ce n’est pas le trajet que nous allons suivre, mais l’origine des personnes que nous rencontrons au fur et à mesure du voyage. Cette semaine a été encore riche en rencontres.

Séville

Après Ronda et son pont Romain, nous sommes donc arrivés à Séville chez Ignacio, à l’Est de la ville le vendredi 2 novembre. L’accueil est fort sympa. Ignacio est anthropologue et il étudie plus spécifiquement l’économie rurale et notamment les différences de modèles entre celui de l’Andalousie et celui d’une région des Pays Bas. Chez lui, nous avons l’impression d’être des nains. Bon Ok, ni Bassem, Sana ou moi ne sommes très grand, mais disons que les meubles de la cuisine ont été mis à la hauteur pour des personnes mesurant plus d’un mètre quatre-vingt-dix. C’est une sensation étrange. Ignacio est passionnant à écouter et nous partageons beaucoup de chose en ce premier soir. Le lendemain matin, des Canadiens doivent arrivés et nous prendrons le petit déjeuner ensemble.
Notre hôte Ignacio dans sa cuisine. ça ne parait pas comme ça, mais il doit faire plus d'1,90 m et voyez ou lui arrive le plan de travail !
Le samedi matin, le temps n’est pas très beau, mais la rencontre avec les  Québécoises nous enchante. Sara, Judith et Alice, toutes les trois 19 ans, arrivent de Barcelone et viennent passer quelques semaine en Andalousie et commencent par Séville. Nous les laissons se reposer et pendant ce temps, Sana Bassem et moi allons nous promener dans la ville que nous ne connaissons pas. Alors que nous visitons le palais arabe, la pluie bat son plein, des trombes d’eau arrivent sur Séville. Nous faisons avec, pas le choix. Séville est une jolie ville et ce ne sont pas quelques gouttes d’eau qui vont nous gâcher le plaisir.
Séville est une ville où uil fait beau, la preuve en image. Heureusement une bonne partie de la visite se fait à l'intérieur du palais, ce qui évite que l'on se fasse tremper en moins de deux.

Comme dans d'autres palais arabes que nous avons visité, les décors sont vraiment magnifiques et très rafiné. 

Une petite pause après la pluie dans une partie des jardins.

Une des femmes du palais a demandé, a exigé de se faire construire un bain au sein du palais, voilà ce que ça a donné. je pense qu'au retour je vais exiger ça aussi au propriétaire !!

Une multitude de cours intérieure, toutes plus belles les unes que les autres.

De près, on voit le soucis du détail apporté aux décors.

Petite piscine intérieure, bon c'est juste pour tremper les pieds, car elle n'est pas très profonde

Après notre visite du palais, un bon petit cocktail dans ce bar très sympa. 

Le soir nous retrouvons Sara, Judtih, Alice et Ignacio pour manger un morceau. Puis Ignacio nous conduit dans un endroit pour écouter et regarder le Flamenco. L’endroit est atypique et à partir de 23h des personnes émergent du public et jouent et dansent comme à la maison. C’est sympa à voir. Le lendemain, nous apprendrons que ce qui paraissait très désorganisé était en fait très préparé et aucune improvisation ou presque. C’était sympa quand même.
Le sol est en galet, on a l'impression de se retrouver dans une grande maison familiale ou chacun à sa place. 

Un des joueurs "improvisé"
Le dimanche, c’est le déluge encore. Toute la journée il pleut. Nous restons chez Ignacio et le soir nous nous préparons pour un dîner organisé chez lui sur le principe d’un atelier de cuisine. Des personnes viennent, préparent à manger ensemble et dînent ensuite. Nous passons une bonne soirée.
L'atelier cuisine chez Ignacio avec des amis à lui. en fait ils font souvent ce type de dîner, workshop, pour s'apprendre mutuellement de nouvelles choses. La spécificité, c'est qu'ils sont végétariens, et du coup, la diversité est importante pour éviter de manger tout le temps la même chose.

Nos québécoises préférées avec de gauche à droite, Judith, Alice et Sara.

Et voilà la dream team du dimanche soir chez Ignacio
Le lundi, dernier jour pour Sana avant le retour à Paris, nous retournons en ville avec un temps maussade. Décidément, nous n’avons pas de chance. Autant notre séjour au Nord de l’Espagne était superbe, autant le Sud ne nous réussit pas. Nous passons pas mal de temps sur la Plaza D’España, magnifique, avec les mosaïques, le parc, nous apprécions beaucoup. Puis le soir, nous nous faisons plaisir en allant dans un resto qui plait à tout le monde. Nous y mangeons de la viande d’antilope. Ce n’est évidemment pas une spécialité d’Espagne, mais ça parait plaire aux gens. Nous retournons chez Ignacio, Sana doit préparer sa valise. Le réveil pour être à l’aéroport à 5H30 va être dur. Nous passons une bonne soirée, avec nos québécoises préférées et Ignacio.
La Plaza d'España à Séville, avec de la faillence partout, c'est un petit bijoux


Pour signifier que c'est bien la Plaza d'España, le demi cercle est décoré avec des faillences représentant chaque province de l'Espagne avec une carte et des événements historiques de la région.

Sana est plongé dans l'histoire

Un petit canal permet à quelques visiteur de faire de la barque autour de la place tandis que des calèches font admirer la place à ses occupants.

Après la place d'Espagne, nous visitons les jardins attenant, avec un peu plus de soleil, ça aurait été parfait.
Dernière soirée dans ce restaurant très sympa.



Une photo souvenir pour l'équipe de voyageurs de choque, Sana et ses hommes

La mardi, alors que Bassem dort à l’arrière, je dépose Sana à l’aéroport à l’heure prévue, même un peu en avance. Nous retournons devant chez Ignacio pour finir la nuit. Après plus de 2 semaines, nous nous étions habitués à cette vie à 3. Mais toutes les bonnes choses ont une fin. En tout cas, nous avons bien profités de sa présence et l’inverse, sans vouloir m’avancer trop,  est vrai aussi.

Nous repartons de Séville et nous choisissons  le matin notre destination, ça sera Cadiz (Cadix). Et du coup, nous embarquons avec nous Sara, Judith et Alice qui sont ravies de faire une partie du voyage avec nous.
Arrivés à Cadiz, sous la pluie, nous les accompagnons pour trouver un endroit où dormir. Grâce au guide, nous nous arrêtons à la Casa Caracol, une sorte d’auberge de jeunesse forte sympathique.  Les filles ont un budget serré et sans un accueil par CouchSurfing, c’est la meilleure solution à pas chère pour elles. De notre côté, nous trouvons un bord de mer sympa. Le soir nous retournons voir du Flamenco avec Alice et Judith, mais ce n’est que du chant. C’est spécial surtout que la chanteuse principale pleurniche trop, malgré une belle voix. Nous n’accrochons pas plus que ça.
Brossage de dents et on est partit pour Cadiz
Et hop tout le monde dans le camion et c'est partit !

Après avoir trouvé le logement à Cadiz, nous nous baladons un peu dans la ville. C'est très sympa.

C'est l'endroit où nous venons voir le Flamenco qui pleure. Le lieu est superbe.

Le lendemain nous faisons quelques courses, nous ne savons pas encore ou nous allons continuer notre voyage, nous ne savons pas si les filles continuent avec nous ou pas, nous ne savons pas quand nous allons partir. Beaucoup d’interrogations, peu de motivation. Le temps n’aide pas vraiment non plus. Pluie, temps maussade, vent, et puis sans doute que le départ de Sana joue aussi. Si on ne fait pas gaffe, on va déprimer. C’est un luxe que nous ne pouvons pas nous permettre. Nous passons la soirée à l’auberge avec les filles, la soirée est très sympa, des gens de tous horizon, des parcours de vie incroyables, comme cette fille qui prépare le dîner à l’auberge. Elle est héberger gratuitement par l’auberge, en échange, elle fait le ménage, elle prépare le dîner et ce que paye les gens pour le dîner lui revient. Avec ses origines Arabes, Bassem trouve quelqu’un pour parler arabe avec lui. Cela les satisfait tous les deux. Nous passons une très bonne soirée.

Le lendemain, nous embarquons finalement les filles avec nous direction Granada. Notre ligne de mire c’est Alméria et  forcément, cela nous fait repasser par un endroit déjà vue. Granada nous semble le plus adéquat pour ça. C’est un long trajet, certains en profite pour continuer une nuit trop courte. Nous ferons ce jour là 4h de route, ce qui est bien suffisent pour le camion et son chauffeur.
Arrivé à Granada, ça fait bizarre de venir dans une ville que nous connaissons déjà. C’est la première fois et on se sent en terrain conquis. Nous avons un brin de soleil et ce n’est vraiment pas du luxe. Les filles trouvent une auberge non loin du centre. Nous passons la soirée avec Alice, Judith et Sara se reposant.
Le lendemain, c’est la pluie, encore. Notre pompe pour le robinet d’eau nous a lâché. Nous nous mettons en quête d’une nouvelle pompe, mais ce n’est pas simple. Après plusieurs tentatives dans le centre, nous mettons le cap sur un magasin d’accessoires pour camping-car. Bingo,  nous trouvons la même pompe. Nous nous sommes donnés rendez-vous avec Alice, Sara et Judith pour un déjeuner d’au-revoir. Elles vont rester un peu à Granada avant de poursuivre. On s’attache vite aux gens, surtout quand ils sont « cute », comme diraient nos amies québécoises. C’était vraiment l’fun avec elles. Malgré les promesses, quelques larmes sont versées, signes d’une appréciation commune. Bon vent à elles.
Toujours de bonne humeur, nous prenons l'apéro dans le camion avant de les déposer à l'auberge de jeunesse.


Nous partons de Granada sous pluie et nous nous dirigeons vers Almeria. On monte pas mal en altitude jusqu’à 1800m, les nuages sont bas, la pluie lave le camion, le brouillard limite notre vitesse (non c’est pas vrai, on est déjà limité dans les côtes). Il parait qu’il y a des désert avant d’arrivé, on les aperçoit tout juste entre deux gouttes. C’est dans cette région que certain western italien ont été tournés pour les décors spécifiques imitant à la perfection les déserts du far West. Malgré beaucoup d’imagination, sans le soleil, c’est difficile.
Je vous présente le désert

Arrivé dans la ville, plusieurs pancarte ont le double affichage en arabe pour toutes les personnes qui transitent vers l'Afrique du Nord.
En arrivant à Alméria, nous allons chez un nouvel hôte, David qui habite à 200m de la plage. David est allemand, mais habite depuis 4 ans en Espagne. Son accueil est chaleureux et David nous fait visiter un peu la ville, les bars. Il nous indique aussi un point pour dormir en face de la mer. Super. C’est incroyable, comment des personnes qui ne se connaissent pas comme avec David, font confiance. On apprend qu’Alméria est la ville d’Europe où il pleut le moins. Fais chier, on tombe sur les 10 jours de l’année où il pleut.
Le lendemain, Bassem part à la recherche de l’office de tourisme. Il revient avec Kevin, un jeune français de 23 ans en route pour le Maroc, pour quelques mois. Ce qui est incroyable, c’est qu’il a aussi une ancienne ambulance, immatriculée dans le 49. Bassem l’a vu se garer dans un endroit pas terrible et a été à sa rencontre pour lui dire qu’il y avait un autre endroit plus sympa. L’après-midi, nous allons ensemble dans le parc naturel voisin du Cap de Gata Nijar, dans l’optique de faire une randonnée le dimanche matin.
Nous n’avons pas le droit de rester avec les camions dans le parc naturel, nous nous dirigeons donc vers le village à côté, San José. Le froid est là, notre idée de barbecue tombe à l’eau. Le lendemain, on se réveil avec 5cm d’eau sous les camions. Les rues de San José se sont transformées en ruisseau. Il ne pleut pas souvent, mais quand il pleut, il pleut. Heureusement ça se calme, et nous pouvons enfin faire notre randonnée. Les paysages sont magnifiques. Iron, le chien de Kévin est de la partie et apprécie bien Bassem, qui comme vous le savez apprécie moyennement les chiens en général, mais il aime bien Iron. 
La luminosité est incroyable et les paysage à couper le souffle.

Dans les rues de San José avec les deux ambulances du 49 !

On a un peu les pieds dans l'eau !!!

Mais une fois que la pluie à cessé, la persévérance a eu raison de nous faire resté. 

Iron s'en donne à coeur joie et a dû faire 3 fois la randonnée en distance avec ses allers retours.

Le Cabo de Gata est superbe

On s'instruit un peu sur la formation des montagnes qui sont volcanique à cet endroit. En fait le Cabo de Gata est l'endroit ou se rencontre les plaques africaines et européennes qui ont formé les montagne que l'on a vu, il y a de cela 8 millions d'année.
Nous remettons le cap sur Alméria pour passer la nuit, et sur le parking nous rencontrons Ilal et Angela, deux allemands en route pour le Maroc aussi. Ils font du Kit Surfing et cherchent des spots pour en faire. Nous passons la soirée avec eux, ils sont très sympas. Nous allons notamment dans un bar sur la côte, La Cabaña Del Tio Tom, où l’on te sert des tapas avec ton verre, qui sont dignes des certains plats de restaurant. Avec le prix du verre à 2,50€ c’est le meilleur rapport quantité prix que nous avons trouvés jusqu’à maintenant. Bonne adresse conseillée par notre hôte David.
Notre petite virée dans ce resto avec Ilal, Angela et Kevin

Au retour, Kevin nous montre ses talents avec les balles fabriqué par Bassem

Avant que la nuit tombe, nous avons eu le droit à un couché de soleil incroyable

Non nous n'avons pas volé la photo, c'est bien Bassem qui a pris ça, on ne se lasse pas du spectacle.


Ilal qui n'arrete pas de parler

Angela apprend quelques notion de dressage avec Iron, ça ne marche pas trop mal.

Moi je lui lance juste le baton

Le lundi matin, nous profitons de la laverie automatique et faisons un peu de rangement. Le temps n’est pas super, Ilal et Angela sont déçus de ne pas faire de Kit, mais nous passons une deuxième soirée ensemble sur le parking, très sympa. Bassem et Angela allant même jusqu’à se baigné la nuit. Je n’ai même pas osé mettre l’orteil dans l’eau pour savoir la température. Mais apparemment cela ne les a pas dérangé.
Au réveil, à côté de nous, nous apercevons un bus aménagé avec une immatriculation française. Nous sommes curieux de savoir à qui appartient cet engin. Pendant le petit déjeuner, c’est le propriétaire qui vient à nous, José-Fernando avec ses deux chiens. Nous discutons pas mal. Il vit au Maroc et revient de temps en temps. Depuis qu’il a mis les pieds dans son bus,  il ne le quitte plus. Angela, Ilal et Kevin sont très intéressé de savoir des choses sur le Maroc étant donné que c’est leur destination.
Deux fous qui sont allés se baigner.

Heureusement, le vent est tombé ce qui réduit un peu la sensation de froid

ça permet à nos courageux de prendre une douche à l'eau chaude s'il vous plait avant de se coucher.

Nous passons une soirée dans le camion. En fait le camion est à l'image de notre maison, tout le monde est toujours le bienvenue pour partager de bons moments.

Le mardi matin, nous faisons la connaissance de José-Ernesto, dit Job

Et voilà son bus, immatriculé dans le 06. C'est un ancien bus de la ville de Paris, pour faire prendre conscience aux enfants de la présence de l'environnement. le bus servait d'ateliers pour les enfants. Définitivement, je veux le même

à l'intérieur, nous découvrons les animaux de compagnie de Job, des chiots de 2 et 5 mois.

On va dire qu'il y a un peu plus d'espace que dans le camion.


De notre côté nous allons quitter Alméria pour nous diriger vers Barcelone. D’après les prévisions météo, ça n’a pas l’air fameux pour les prochains jours.

To be continued