dimanche 28 octobre 2012

Bye Bye Portugal, Welcome Back España


Après avoir quitté la ville de San Jaoa da Madeira, nous nous sommes donc arrêté dans cette petite ville de Buarcos juste avant Figueira da Foz, sans grand intérêt mais qui nous donnait une vue sur l’océan, toujours aussi déchainé. 
Seule photo de Buarco, avec un petit clin d'oeil à la France

Nous nous sommes rendu compte que suivre la côte n’était pas formidable, c’est ainsi que nous avons atterri à Coimbra, un peu plus dans les terres. Le soir où nous sommes arrivés en ce mardi 16 octobre, les étudiants de la ville commençaient la fête, qui allait durée 1 semaine ou 15 jours et qui marque le début de l’année. Avant de nous rendre au camping, nous avons pu apercevoir des dizaines de jeunes, vêtus de leur cape noire, déambulés dans le centre. 
Les fameuses capes noires et les déguisements de certains étudiants

Ils rivalisent tous d'originalité !!

Les caddies ne servent pas qu'à transporter le ravitaillement !!!

Après l’installation, nous nous sommes rendus en ville en bus pour nous imprégner un peu plus de ces festivités. C’est à ce moment que nous avons vu défiler des milliers d’étudiants, certains en cape, d’autres déguisés en fonction de leur spécialité à travers la ville sous le regard des passants, nous y compris. Des caddies empruntés à divers supermarchés servent de point de ravitaillement pour la boisson. C’est à qui criera le plus fort, à qui aura la plus originale parure, tout ça dans une ambiance plus ou moins alcoolisée, nous dirons plus d’ailleurs. En ce début de soirée, la fête n’en est qu’à son commencement.
Cette ville, ancienne capitale du pays au moyen âge, est connue notamment pour son université datant du XVe siècle. Après avoir sympathisé avec l’un des étudiants qui nous explique un peu ce qui se passe, nous prenons la décision de visiter d’avantage cette ville, spécialement l’université. Après le défilé des jeunes, qui ne finit en fait qu’au petit matin sous un chapiteau monté pour l’occasion, nous nous mettons en quête d’un restaurant. Attiré par l’odeur alléchante, nous tombons sur un restaurant, une sorte de cantine qui attire beaucoup de monde. Pendant le dîner, à un moment ou Bassem a les yeux rivés sur son téléphone qui capte le Wi-Fi, une dame d’une cinquantaine d’année me regarde et me sourit, soulignant une situation drôle du fait de l’attention de Bassem rivé à son écran. Je lève mon verre à sa santé. A la fin du repas, ayant raconté ça à Bassem, nous décidons d’aller les rejoindre, elle et son compagnon. Nous faisons donc la connaissance de ce couple hollandais, d’une gentillesse incroyable et à l’histoire marquante. Elle a effectivement une petite cinquantaine d’année et depuis presque 10 ans, se retrouve en fauteuille roulant à la suite d’un accident. Mère de famille accomplie, à 42 ans, elle décide de reprendre des études et de profiter de la vie. Son compagnon n’est pas en reste puisque qu’il a mené plusieurs projets, notamment un d’une année en vélo jusqu’en Inde pour aider les jeunes filles prostituées et récolter des fonds pour elles. Il y a des fois comme ça, et ce n’est pas la première où l’on se prend des grands coups dans la gueule, qui nous bousculent, qui nous font dire que la vie est belle. Peu de temps partagé, mais de grands moments. Nous les recroiserons après le restaurant dans un bar où des chanteurs de Fado se succèdent.
Malgré un temps maussade et pluvieux, nous allons le lendemain de notre arrivée visiter cette fameuse université. Un ticket d'entrée est nécessaire, mais cela en vaut le détour. Des bâtiments magnifique ou des milliers d’étudiants sont passés, et non des moindres car certains se font remettre un diplôme dans cette sublime pièce de remise des diplômes. Le Pape Jean-Paul II en premier. La ville est un dédale de rues arpentées, plus ou moins large. Bassem est à deux doigts de s’acheter une des fameuses capes noires, mais à tout bien y réfléchir, elle ne servirait pas à grand-chose. Nous devons limiter les achats, la place à bord du camion n’est pas extensible. Avant de partir et après avoir passé 2 nuits à Coimbra, nous nous rendons dans un petit restaurant incroyable avec un menu du jour à 5 euros, tenu par des personnes d’un certain âge, nous dirons autour de 70 ans, avec un vin incroyablement bon pour un prix dérisoire ; 3 euros la bouteille. Après une courte réflexion, nous demandons au patron s’il en vend. Il nous dit que le vin ne s’achète pas en boutique mais qu’il peut nous en vendre. C’est ainsi que nous repartons de Coimbra avec 6 bouteilles sous le bras.
Le couple de Hollandais, avec le serveur du resto

Le café où nous avons écouter le fado

L'université de Coimbra

Le fondateur et un petit bonhomme à côté !!

La salle de remise des diplômes. Bassem au balcon en face doit faire quelques années d'études encore

La ville de Coimbra vue de l'université

Une autre cantine ou le patron, qui a vécu en France, nous a offert un digestif local ... corsé

Si certain manque d'originalité pour leur pot de fleur au balcon, voilà qui est tout trouvé
Le fameux restaurant avec le vin à 3€. La nourriture n'est pas en reste, avec des frites maison s'il vous plait !!

Après Coimbra, nous avons rattrapé la côte, et sur conseil de nos guides rencontrés ici ou là, nous nous arrêtons  à San Pedro de Moel, petit port de pêcheurs pour admirer de splendides plages, mais le temps ne nous pousse pas à prolonger, alors nous filons à Nazaré. Ville où nous sentons que l’été est un point d’orgue pour les activités. Une partie de la ville se trouve sur la plus haute falaise du Portugal. Après avoir tourné un peu pour choisir le resto, nous mangeons chez Maria, qui chante le Fado, cette fameuse musique portugaise, mélancolique. Nous sommes très bien reçus et nous mangeons très bien. Notre stationnement n’est pas des plus merveilleux mais cela nous satisfait pour la nuit.

Temps pourri, mais images magnifiques

La ville de Nazaré depuis cette falaise la plus haute du Portugal

Nous venons assister au coucher de soleil sur la pointe à Nazaré

Malgré le temps couvert, la nature nous offre de splendides paysages

Le lendemain nous continuons à longer la côte, parfois par des routes très endommagées et nous faisons halte à Odidos (prononcez Obidôche). Magnifique petite ville fortifiée, ou Bassem tente un reportage vidéo, mais cela manque d’entrainement. Nous ferons mieux la prochaine fois !!
Toute la ville est entouré de muraille

Les maison sont peintes de cette manière, avec soit du bleu, du jaune ou du rouge en coin.

C’est le jour où arrivent nos compatriotes, Fanfan, Sana et Lionel à l’aéroport de Lisbonne. Nous calculons juste le temps pour arriver à l’aéroport pour leur arrivée. Bassem a préparé des pancartes pour chacun d’entre eux les représentant et c’est ainsi qu’il les accueille dans le hall de l’aéroport. Les retrouvailles sont joyeuses et fortes appréciables. Ça fait drôle de se retrouver à l’étranger comme ça, avec eux qui arrivent avec 1h30 de vol et nous qui venons de passer un peu plus d’un mois sur les route, mais ça fait tellement de bien de voir nos amis.
Arrivée à l'aéroport de Lisboa

Apéro sur la terrasse de notre appartement

Fanfan a trouvé un appartement dans le quartier alfama au centre de Lisbonne pour nous 5. Nous y apprécierons la douche, la machine à laver et le frigo pour rafraichir le vin blanc d’Arcade. Lionel et Fanfan sont déjà venus à Lisbonne et nous sont d’une grande aide pour nous repérer. La propriétaire de l’appartement nous aide à trouver une place pour le camion non loin de l’appartement. Avec le tramway et le pont rouge, on se croirait presque à San Francisco. Mais la ville est tout autre et dévoile ses charmes à chaque recoin rue. Nous avons l’occasion de visiter le musée d’Art contemporain, gratuit et nous croisons des véhicules atypiques.
Les connaisseurs apprécierons

Le fameux tramway nommé ... Carris

Jeunes filles lisboates au soleil

Non non ce n'est pas l'Italie mais bien Lisbonne ou sont proposés des visites de la ville en Tuck tuck

Ici le tramway circule sur les pavés au milieu des voitures et des piétons

La découverte d'une ville passe forcément par la découverte gastronomique. Et qui s'y colle ????
Non non ce n'est pas San Francisco mais bien Lisbonne

Notre prochain "camion" aménagé, histoire de mettre un jacuzzi 

Pas mal ce type 1

L'entrée du musée, malheureusement pas de photo à l'intérieur, il faudra y aller pour découvrir l'art contemporain. 

Autre véhicule bien conservé

Spécial décidasse à Henriette, ou le Portugal te fait concurrence 

Le lundi, il est temps pour Fanfan et Lionel de retourner à Paris. Nous les laissons profiter d’un rayon de soleil et  nous nous dirigeons au sud de Lisbonne vers Setùbal. Sana est impatiente de gouter à la vie de nomades avec le camion. Il faut dire aussi que pour nous, à partir du moment où nous dormons ailleurs, la vie avec le camion  nous manque. C’est devenu notre maison, notre point de référence. Et malgré le « luxe » que peut nous apporter un appartement, nous préférons notre camion.
L’aventure commence pour Sana !
Et c'est parti pour l'aventure
Nous allons sur les traces des dinaurores au Cap d’Espichel et nous nous mettons à la recherche d’un endroit pour passer la nuit. Dans ce parc naturel, ce n’est pas chose aisée, mais nous trouvons un parking avec d’autre autocariste avant d’arriver à Setùbal.

Au petit matin, l’envie  nous prend d’esssayer notre kayak. Nous ne l’avons encore jamais testé ni même gonflé, mais après une préparation minutieuse, nous voilà parti avec Sana pour une virée de kayak en mer. Même si l’expérience est de courte durée, elle est formidable. Cette sensation unique d’être au milieu de l’eau … bon les courants de la marée limitent nos ardeurs mais nous passons un bon moment sur l’eau.
Deux reporters à la recherche des traces de dinosaures

Les recherches s'intensifient

ça y est trouvé. Vous les voyez non ?!?

Souvenirs de Sétubal

Bassem tente de nouveau la pêche, mais encore une fois, il n'aura pas de succès. il ne lésine pas sur l'effort pourtant.
Petit déjeuner après la pêche infructueuse. Tant pis, ce sera café, thé et zaatar
C'est parti pour l'aventure !

C'est plaisant de se laisser porter par les courants


La vie a 3 s’organise. Nous progressons dans le sud du Portugal mais pas trop. Nous faisons escale quelque part au bord de la mer, sous la pluie, puis nous décidons tous les trois de nous diriger vers l’Espagne, en espérant un temps meilleur.
Nous faisons escale à Serpa pour le déjeuner, le dernier au Portugal, puis nous nous dirigeons vers la frontière Espagnole. C’était sans compter les caprices de la mécanique, qui nous forcent à nous arrêter côté espagnol pour un problème d’arrivée d’essence. Notre camion penne à monter les côtes et manque de s’étouffer. Après quelques minutes de repos, nous repartons sans encombre. Juste une petite frayeur.
Viva España

Le mécanicien de fortune tente, tente et tente encore !!!!


Nous arrivons à Zafra, en Extremadura, dans la région de Badajoz, petite ville conseillée par David à Zaragossa. Avant d’arriver,  nous avons pu remarquer de part et d’autre de la route, des champs d’oliviers à perte de vue, ainsi que des élevages de porcs noirs en plein air. Rien à voir avec les élevages en batterie de ma chère Bretagne. Ils ne mangent que des glands, ce qui rend le jambon incroyablement savoureux. A Zafra, lors d’un apéro, nous nous rendons vite compte que la région regorge d’olives. Celles servis avec notre boisson sont à tomber par terre. Cela rappelle à Bassem des souvenirs du Liban. Le temps n’est pas magnifique, il est même humide, mais cela ne nous empêche pas de parcourir les ruelles de la ville et Sana de trouver des bottes en cuir à prix modique. Celles et ceux qui la connaissent savent combien il est important pour elle de faire de bonnes affaires. Il faut dire que pour la qualité du travail et du cuir, c’est un beau produit. Bassem profite de cet arrêt dans cette petite boutique pour acheter une gourde à vin. Cette gourde lui avait été conseillée par cet italien rencontré à Cueva del Mar qui faisait El Camino de Santiago. Ils sont irrécupérables, l’un comme l’autre !
Nous trouvons un endroit en bordure de ville pour passer une nuit paisible, c’était sans compter un réveil en sursaut pour moi par la police locale vers minuit. Après la surprise créée par cette visite, ils nous expliquent que des voisins les ont appelé pour signifier leur inquiétude de voir garé là cet étranger camion étranger, peut-être des romanichels venus s’implanter dans la région. Cela fait rire un peu les policiers et ils repartent comme ils sont venus. Au petit matin nous allons faire le ravitaillement pour le jambon. Nous repartons de Zafra avec un petit stock de jambon pour les prochaines semaines. En ce jeudi 25 octobre, nous voici sur la route de Cordoba, 250 km, qui se font sous une pluie incessante et battante qui ne nous met pas le cœur en joie.
L'endroit où on s'est fait controlé par la police locale, pas de quoi fouetter un chat

Et oui, le fameux couple a été surpris dans les rues de Zafra en plein shopping. Fred c'est fini l'été !!

Quelques petites merveilles de cours intérieures à Zafra


Il me reste à trouver un point de connexion, beaucoup moins fréquent, pour mettre en ligne cet article et surtout les photos. J’espère que nous arrivons à vous faire partager un peu à distance nos impressions. Je sais que certains d’entre vous ont voulu commenter et n’y sont pas arrivés. Ça semble plus facile à celles et ceux qui ont un compte Gmail, désolé pour les autres. Nous pensons bien à vous.
Fred

jeudi 18 octobre 2012

17 octobre 2012 - Coimbra


Notre arrivée à Porto se fait en fin d’après-midi en ce vendredi 12 octobre. Nous ne savons pas trop encore ou nous allons dormir. Le trajet depuis Arcade s’est fait dans un silence presque religieux. Sur la route, Bassem me demande de faire demi-tour et de retourner à Arcade passer du temps avec la famille de Roberto. Je décline la proposition. Je ne sais pas si je fais bien ou pas, mais il a déjà été assez dur de les quitter au bout de 2 jours alors j’imagine au bout de plusieurs jours. Aujourd’hui encore après plusieurs jours passés au Portugal, je ne sais pas si j’ai pris la bonne décision, mais en même temps j’ai dans l’idée d’avancer, de découvrir le Portugal, de vivre d’autres expériences.

Pour la première soirée à Porto, la ville a l’air joli, le contact avec les gens se fait moins facilement. Est-ce qu’inconsciemment c’est de notre côté que c’est plus difficile ? La marche est haute après ce que nous avons vécu en Espagne. Je ne sais pas.
Le célèbre pont dans la basse ville de Porto.

Quand nous quittons les bord de la rivière, nous rencontrons beaucoup de rues en pentes, ou alors ces escaliers qui n'en finissent pas.

Nous nous dirigeons vers la côte pour passer la nuit. Nous nous garons à côté d’un camping au bord de la mer, mais il est trop tard pour y aller. Alors nous nous endormons avec le bruit de la mer, c’est pas mal aussi. Au réveil, nous allons nous renseigner au camping sur les prix et la disponibilité. L’accueil se fait en français, ce qui nous arrange, parce que le portugais est un peu moins facile à comprendre que l’espagnol pour moi. Je ne parle pas de Bassem. Donc très bon accueil, nous nous installons, 10 € pour 2 avec le camion l’électricité et l’eau comprise pour une nuit. Parfait. Nous passons une bonne partie de la journée au camping, il y a le Wi-Fi, nous consultons nos mails, les bonnes adresses, nous envoyons quelques demande sur Couchsurfing. A Porto ils sont plus de 200 à être inscrits sur le site, difficile de faire une demande à tous. Le soir nous sortons en ville (40 minutes de bus). La conduite des chauffeurs est sportive et peu importe l’étroitesse des rues, le bus fonce à toute allure, obligeant les gens sur le trottoir à se mettre dos au mur pour laisser passer le bus. La ville semble plus animée que la veille. Il faut dire que les personnes sortent plus tard aussi. La veille nous étions passé dans des bars et des restos déserts, ce soir, c’est la foule qui traine, nous entraine … en fait non, elle ne nous entraine pas, elle ne communique pas, elle nous laisse de marbre. Bassem regrette de plus en plus l’Espagne et notre dernière station. Je ne veux pas me laisser aller par ce sentiment, convaincu que nous n’avons pas assez de recul pour ce jugement.
C'est la fête des étudiants, enveloppés dans leurs capes noires, ils parcourent la ville, jouent de la musique, boivent, un peu, ... beaucoup.

Une des rues animées à Porto, et toute cette foule ou nous ne nous laissons pas emporter

Nous ne sommes pas les seul à avoir de vieilles Citroën ici. Traduction : regardez ce que je dis, ne regardez pas ce que je fais

Les façades des maisons qui bordent le fleuve, pleine de couleurs, plus ou moins passées ainsi qu'ornées de faillences


Nous décidons de rentré au camping, décidé à quitter Porto. Nous avons reçu la nouvelle que nous allons avoir de la visite à Lisbonne. Fanfan et Lionel débarque le 19 pour 3 jours. Cela nous ravi. Sana, qui devait arriver le 20 à Séville, sera dans le même avion que Fanfan et Lionel. Cette nouvelle nous fait du bien et nous savons qu’avec eux nous allons passer du bon temps. Ils repartirons le lundi tandis que Sana continue l’aventure avec nous pour un peu plus de 2 semaines à la découverte de l’Andalousie. En arrivant au camping, il y a eu des arrivées, et notamment des immatriculations françaises, c’est ainsi que nous faisons la connaissance d’Amandine et Mark. Elle est française et lui australien avec des origines arabes de Palestine. Après être rentré d’Australie avant l’été, ils se font un trip Espagne + Portugal. Ils arrivent du Sud du Portugal et leur jugement sur les rencontres qu’ils ont fait (ou plutôt les non-rencontres) ne nous rassurent pas du tout. Nous leur faisons gouter au vin d’Arcade. Rien qu’à l’odeur, la nostalgie nous vient. Nous échangeons bien avec eux et Bassem propose un petit déjeuner avec pain et zaatar, ce qui ravit Mark qui connait bien ça et en tant que chef cuisto, lui met l’eau à la bouche.

Au petit matin, tandis que les jours précédents nous avaient bercés de soleil au petit matin, la pluie fait son apparition et nous indique qu’il est temps de partir. Petit déjeuner dans le camion avec Amandine et Mark, puis nous nous préparons à partir. La douche chaude est appréciable avec ce temps. Nous nous posons toujours la question ou atterrir pour la prochaine étape. Nous avons pris des renseignements avec Amandine et Mark mais rien ne nous fait vraiment envie. Bassem n’a pas de réponse sur Couchsurfing, alors nous allons un peu à l’aveugle, juste un possible contact à une trentaine de kilomètre au sud de Porto. Sans avoir vraiment de confirmation, et sans grande motivation nous nous dirigeons vers cette petite ville. N’ayant internet qu’avec le Wi-Fi gratuit, nous ne sommes sûr de rien. En arrivant à S. Jao de Madeira, nous cherchons un bar avec une connexion. Trouvé ! Puis nous attendons des nouvelles qui viennent heureusement. Ricardo est un artiste peintre, qui a un atelier dans cette ville et qui travaille comme enseignant d’art graphique à l’université de Porto. Il nous fait visiter son atelier, qui est une ancienne fabrique  de chaussure.
L'atelier de Ricardo, il ne manque pas de place.

Il n'occupe qu'une partie de ce grand ensemble. Un autre artiste occupe l'autre partie. 

En fait il se trouve que la ville regorge d’usines. Son atelier est immense. Nous partageons nos impressions sur le Portugal, cela le gêne. Il nous propose d’aller dans un resto au bord de la mer qui a des spécialités de fruits de mer. Parfait. On nous sert un grand plat avec crevette, crabe, riz. Très bien, bien assaisonné. Un premier plus pour ce pays. Merci Ricardo.
Hum, délicieux. nous ne voyons pas car il fait nuit, mais le restaurant donne sur l'océan.

C'est une portion pour deux, mais même à trois nous n'en viendrons pas à bout.

Dans la salle où nous sommes, nous ne risquons pas de manquer de bière !!

Nous dormons sur un terrain à côté de l’atelier son atelier. 

En fait dans le même endroit il y a une usine de fabrication de crayon. Dans la matinée Bassem va se renseigner sur une possible visite. Normalement il faut réserver une semaine à l’avance, mais ils vont voir si c’est possible. Bingo, c’est possible, nous voilà à faire un voyage dans le temps.
Voici l'accueil où commence notre voyage dans le temps.

Dehors, ont été mis en valeur, des anciennes publicités.

La dernière usine sur la péninsule ibérique à fabriquer des crayons, crayons de couleurs, crayons gris. C’est incroyable, le guide parle un très bon anglais, il est étonné que 2 voyageurs se soit « perdus » dans cette petite ville un lundi matin pour visiter une usine. Il nous guide avec passion et conviction. Afin de rester compétitifs, ils doivent réinventer, non pas le produit, mais tout ce qui l’entoure, packaging, publicité. 
Tous les murs sont couverts de graphite. Toutes les machines fonctionnent 

En couleur ça rend un peu différent.

Au deuxième plan, notre guide expliquant à Bassem les différents développement de la marque.

Nous suivons tout le processus de la fabrication.

Les chaines où les crayons prennent la couleur de la mine. Pas moins de 6 passages sont nécessaires.
Les nouveaux produit de la marque

Le produit et le savoir-faire sont les même, du graphite et du bois pour faire un simple crayon. Alors ils s’entourent d’autres compétences pour faire de nouvelles propositions, comme des morceaux de graphites bruts pour les artistes, des crayons publicitaires. L’entreprise est en partenariat avec des artistes comme Ricardo, qui testent les nouveaux produits, font des critiques. C’est dans cette dynamique que certains artistes comme lui sont hébergé dans les bâtiments de l’usine. En fait toute la ville s’est mobilisée pour mettre en valeur tout ce savoir-faire, crayons, chapeaux, chaussures, …
Après la visite, on nous propose une autre usine, celle des chapeaux feutrés, une des spécialités de la ville. Le voyage dans le temps se fait un peu moins, par contre nous sommes impressionnés par la main d’œuvre nécessaire et du travail pour obtenir des chapeaux en feutrine. Ils sont fournisseurs pour de grandes marques, de renommée mondiale.  Ils ne font pas la finition, mais livrent les chapeau avant la touche finale par les client ( Louis Vitton, Borsalino, …) Pas de photos, secret d’entreprise oblige.
Dans le "coffre fort" de l'usine, nous pouvons essayer quelques chapeaux, ici, celui de la police londonienne pour la circulation

Ici le chapeau des portugais qui dressent les chevaux. Il ne manque plus que le cheval ...


Après ces deux visites fortes intéressantes, nous prenons la route vers le sud en longeant la côte au maximum, les routes sont désastreuses avec des nids de poules incroyables. Nous loupons le coucher de soleil sur la mer et nous finissons par nous arrêter juste avant la ville de Figuera da Foz juste en face de la mer.
Voici la seule photo de l'endroit où nous avons passsé la nuit dans cette petite ville.

La suite de nos aventures dans la partie nord du Portugal avec la ville de Coimbra, son université et Lisbonne avec nos amis, dans le prochain article.